En plus des critiques a l’encontre du sélectionneur, la polémique sur la main de Thierry Henry a également fait coule beaucoup d’encre au lendemain de la qualification étriquée des bleus.
Cette main a relancé le débat sur l’usage de l’arbitrage vidéo avec notamment des demandes pour rejouer le match. Rejouer le match comme l’a demande la fédération Irlandaise serait une première. L’usage de la vidéo a posteriori de la rencontre n’a pas lieu d’être. En effet, pour utiliser la vidéo, une réglementation de la FIFA en ce sens doit être entérinée avant la rencontre stipulant qu’un match peut être rejoue suite a une erreur d’arbitrage. Ce qui au jour d’aujourd’hui n’est pas en vigueur.
Une seance de tirs aux buts favorable aux bleus
La domination des bleus lors des prolongations laissait présager d’une qualification certaine. De plus, statistiquement une éventuelle séance de tirs aux buts devait sourire aux bleus. Lors des dernières coupes du monde les équipes jouant cette épreuve à domicile l’avaient systématiquement emportée. L’Allemagne contre l’Argentine en 2006, la Corée contre l’Espagne en 2002 et la France face à l’Italie en 98.
Seul joueur européen à avoir tout gagne
Les critiques d’anciens bleus de la main en fin de prolongations notamment Eric Cantonna sont plus que déplacées au lendemain d’une qualification si difficilement obtenue, et a sept mois d’une compétition que les bleus joueront probablement sans la pression des grands favoris pour la victoire finale.
L'estime que merite "Titi"
L’ancien joueur d’Arsenal, seul joueur européen en activité a avoir gagne les trois trophées majeurs pour un footballeur professionnel (Coupe du Monde, Championnat d’Europe des Nations, Ligue des Champions), sans compter les nombreuses Premier League et les récompenses individuelles, mérite plus de respect notamment de la part d’un joueur dont la réussite sportive a été bien en deca de celle de « Titi ». La période précédant les campagnes victorieuses de 98 et 2006 avait été marque par une forte hostilité de la presse a l’égard du sélectionneur, et dans une moindre mesure a l’encontre des joueurs. L’appui de la majorité des anciens (spécialement en 2006) avait contribue à renfermer et souder l’équipe. Dans la situation qui se présente cette année et les critiques qui entourent la qualification étriquée des bleus, l’ex-joueur de Leeds United se devait d’être plus réservé sur l’action qui a donne la qualification aux bleus.
Coaching gagnant
Les choix du sélectionneur ont été injustement critiques lors de ce match notamment en attaque. Laisser Karim Benzema remplaçant est judicieux vu son jeune age et son manque d’expérience des grands matches internationaux. L’attaquant forme a Lyon doit l’acquérir au Real de Madrid qu’il a rejoint cette année, en disputant des classico et des derniers carres de Ligue des Champions. Associer Nicolas Anelka au meilleur buteur de l’histoire des bleus a déjà fait ses preuves (Euro 2000), les deux joueurs permutant entre l’aile et le centre sans broncher, ce que fait moins aisément l’ex-pensionnaire du stade Gerland.
Fair-play sur le terrain, discret dans la vie, la demande du Blaugrana de rejouer la partie ne fait que confirmer son bel état d’esprit. Ce geste que le nouveau challenge décidé par le tirage au sort va vite faire oublier, est une première négative de ce genre dans la carrière du goleador. Si les bleus venaient à l’emporter, le parallèle avec la main de Maradonna en 86 s’imposera naturellement. La légende d’El Pibe de Oro persiste malgre ce geste de même que celle de Zidane malgré les nombreux cartons rouges reçus. Plus ils y contribuent.
L'enorme polemique pour faire rejouer le match
La demande de plusieurs parlementaires français, irlandais et européens de rejouer le match sort la rencontre de son cadre sportif. Certes le sport a une vocation extra sportive mais davantage sociale que politique. Le débat doit se limiter aux spheres des federations nationales, et internationales de football. A cette ingérence politique, est venue se greffer la volonte de chaines et annonceurs de rejouer le match pour financièrement engranger un nouveau butin. En effet, cette double confrontation a rapporte pres de 2,5 millions d’euros de recettes nettes aussi bien lors du match aller qu’au retour pour M6 et TF1. Pour avoir suivi le foot de haut niveau depuis presque deux décennies, j’ai la certitude que les retombées sportives et ethiques de ces pressions politico-economiques sont nombreuses. Sportivement rejouer un match de cette importance mènera de facto à d’interminables polemiques lors d’autres rencontres, qu’on demandera à rejouer pour un ballon qui aurait ou pas franchi la ligne ou pour un hors-jeu limite limite en fin de match… Sur le plan ethique, dans une phase ou les joueurs de grands clubs jouent pres de 60 matches les annees de grandes competitions internationals (CEN et CM), avaliser un “re-match” ouvrirait la porte a la surcharge des calendriers, comme ce fut le cas avant la CM 2002 avec les nombreuses “injuries” qui ont privees plusieurs equipes de leurs meilleurs joueurs, comme “Zizou” pour la France et Beckham pour l’Angletterre, et poussera les sportifs a recourir au dopage pour tenir le rythme. De plus, des debats houleux a l’assemblée autour d’une rencontre sportive augmente les risques de hooliganisme, en exacerbant le nationalisme d’une frange de la population très présente dans des gradins de stades.
25 novembre 2009
5 juin 2009
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L’échéance législative de dimanche pourrait sceller la fin d’un leadership. Celui d’Aoun, que l’électeur libanais pourrait sanctionner une fois pour toutes, des différents échecs.
Quoi de meilleur pour débuter que son commandement militaire ? Et les deux guerres qu’il a menées à la fin des années 90. Ces guerres vont consacrer l’échec militaire du général Aoun. A deux reprises, il ne prend pas la pleine mesure de sa faiblesse relativement à son adversaire, et lance les hostilités. Dans sa guerre de libération contre la Syrie, puis face à la milice des Forces Libanaises, bien mieux organisée que l’armée, il essuie deux camouflets que les citoyens libanais paient au prix fort, avec les dégâts humains, matériels et moraux causés.
Deux élections présidentielles vont mettre en lumière son gout démesuré pour le pouvoir. En 89, le Liban est noyé dans une interminable guerre civile. L’accord de Taef, signé par les représentants des differentes communautés semble y mettre fin. Cet accord, s’il n’est pas forcément des plus avantageux pour la communauté chrétienne, car avalisant temporairement la présence militaire syrienne sur le territoire libanais, a cependant le mérite de mettre fin a la guerre et d’élire un président de la république, enclin à rassembler et à reconstruire le pays. C’était sans compter sur l’incompétence d’Aoun en terme de négociation, qui bien qu’isolé, et bien que lâché par la communauté internationale en général, et les Etats-Unis en particulier, qui avaient ‘cédé’ le Liban au régime syrien en contrepartie de son soutien pour l’invasion de l’Irak, refuse d’avaliser l’accord et s’isole jusqu’au bout. A noter qu’à l’époque le General Emile Lahoud lui accordera un soutien sans faille. Aoun ne manquera pas de lui renvoyer l’ascenseur au lendemain de la révolution du cèdre de 2005. Lahoud, homme lige du régime syrien, bénéficiait d’une prorogation exceptionnelle de son mandat de trois ans en 2004, votée par le parlement avec des députés sous pression, est alors fragilisée par la forte vague de pression internationale et de la majorité du parlement qui réclament sa démission. Aoun le soutiendra jusqu’au bout, bloquant toute nouvelle élection, tant que celle-ci ne devait pas le consacrer. Dans les deux cas de figure, le même narcissisme est au rendez-vous, le même machiavélisme dépourvu de tout brin de cohérence idéologique. Peu importe pour lui les conséquences du blocage de la plus haute sphère de l’Etat et les conséquences pour le fonctionnement de l’economie libanaise, seule compte son arrivée au pouvoir.
En 2005, le General Aoun sort de 15 longues années d’exil. Au cours de celles-ci, il aura été avec les FL, le principal pôle de l’opposition anti-syrienne. Basé en France, il avait une grande marge de manœuvre pour diriger son courant, dont les responsables et partisans ont été victimes de la répression syrienne. Le CPL a alors beaucoup de mérite dans cette libération. Si l’assassinat de Hariri a été la grande goutte qui a fait déborder le vase, sans la résistance et le travail de sape du CPL, de pair avec les FL, le retrait syrien n’aurait pas été possible. Seulement voila, une fois son retour entériné, Aoun s’allie avec les tauliers du régime syrien au Liban, au cours des élections législatives de 2005, qu’il perd a l’échelle nationale, mais qui le voient rafler plus des deux tiers des suffrages de la communauté chrétienne. A sa décharge toutefois, la volonté de leaders du 14 mars de le marginaliser, lors de la tentative de formation de listes communes, et le fait que l’alliance semble dans un premier temps uniquement politique, tant le décalage idéologique avec le Hezbollah semble important. Seulement voilà, cette alliance va se prolonger et se solidifier via un document d’entente entre le CPL et le Hezbollah. Ce document va resserrer les rangs de l’opposition et définitivement faire basculer le CPL dans l’opposition soutenue par l’axe syro-iranien. Le principal élément à tirer de ce document est qu’il donne encore plus de marge à la détention d’armes par le Hezbollah. A ce moment, loin semble le militantisme du CPL pour que le parti de Dieu rende ses armes à l’etat, via notamment son activisme pour faire passer a l’ONU la résolution 1559. Le rouleau compresseur de cette alliance, un rien explosive, pouvait etre lancé, avec pour conséquences les différents blocages anti-démocratiques qui ont suivi : sessions parlementaires et ministériels, invasion du centre-ville, et enfin, la tentative de putsch du 7 mai 2008, avec l’usage des armes du Hezbollah à l’encontre de citoyens libanais. On dira que le CPL, son chef en tête, s’est un peu fait leurré, et s’est engagé dans une spirale qu’il n’a plus pu contrôler par la suite, au grand dam de beaucoup de ses partisans.
Que dire de sa communication ? De par son attitude et ses phrases anachroniques a l’égard des journalistes de différents supports médias, Aoun ne semble pas avoir compris l’importance de l’outil communication dans une carrière politique. Il ne semble pas avoir tiré de leçons de ses longues années d’exil dans une démocratie comme la France, où les positions des journalistes sont certes critiquées par les politiques, mais toujours respectées. Libre à tout journaliste de choisir son angle et de le défendre avec ses arguments. Ses indénombrables diatribes, noms d’oiseaux a l’appui, contre des journalistes posant des questions pour éclaircir l’incohérence de ses positions, confirme son incompréhension de l’influence du quatrième pouvoir que sont les médias, sur une opinion publique.
Libre au général Aoun d’avoir longtemps défendu le projet de la laïcité au Liban, et la moins forte ingérence du patriarcat maronite dans la vie politique. Cependant, il serait dommage de se voiler la face, les religieux sunnites et chiites nationaux et transnationaux ont beaucoup d’influence sur les choix de politique et de société de leurs coreligionnaires. Que Bkerke équilibre la donne est normal, ou plutôt vital. Sans remonter tres loin dans l’Histoire, est-il besoin de rappeler que le patriarcat maronite a été le principal fédérateur de l’opposition lors de l’occupation syrienne, et n’a jamais bougé d’un iota ses constantes politiques, que sont la liberté, la souveraineté et l’indépendance totale du Liban, adoptées par la suite par le Mouvement du 14 mars. Les différents désaccords dans le fond dans la relation entre Bkerke et le CPL, ne justifiaient certainement pas, quel que soit l’angle adopté, les differentes intimidations physiques et verbales à l’egard de l’autorité patriarcale.
Sur tous ces points, Aoun sera passé à coté. En conséquence, la baisse de sa popularité au sein de l’électorat chrétien, qui s’est déjà amorcée et mesurée lors des élections partielles du Metn de 2007, ne peut aujourd’hui que s’être accentuée. A quelques heures du scrutin, la jeunesse retient son souffle.
Quoi de meilleur pour débuter que son commandement militaire ? Et les deux guerres qu’il a menées à la fin des années 90. Ces guerres vont consacrer l’échec militaire du général Aoun. A deux reprises, il ne prend pas la pleine mesure de sa faiblesse relativement à son adversaire, et lance les hostilités. Dans sa guerre de libération contre la Syrie, puis face à la milice des Forces Libanaises, bien mieux organisée que l’armée, il essuie deux camouflets que les citoyens libanais paient au prix fort, avec les dégâts humains, matériels et moraux causés.
Deux élections présidentielles vont mettre en lumière son gout démesuré pour le pouvoir. En 89, le Liban est noyé dans une interminable guerre civile. L’accord de Taef, signé par les représentants des differentes communautés semble y mettre fin. Cet accord, s’il n’est pas forcément des plus avantageux pour la communauté chrétienne, car avalisant temporairement la présence militaire syrienne sur le territoire libanais, a cependant le mérite de mettre fin a la guerre et d’élire un président de la république, enclin à rassembler et à reconstruire le pays. C’était sans compter sur l’incompétence d’Aoun en terme de négociation, qui bien qu’isolé, et bien que lâché par la communauté internationale en général, et les Etats-Unis en particulier, qui avaient ‘cédé’ le Liban au régime syrien en contrepartie de son soutien pour l’invasion de l’Irak, refuse d’avaliser l’accord et s’isole jusqu’au bout. A noter qu’à l’époque le General Emile Lahoud lui accordera un soutien sans faille. Aoun ne manquera pas de lui renvoyer l’ascenseur au lendemain de la révolution du cèdre de 2005. Lahoud, homme lige du régime syrien, bénéficiait d’une prorogation exceptionnelle de son mandat de trois ans en 2004, votée par le parlement avec des députés sous pression, est alors fragilisée par la forte vague de pression internationale et de la majorité du parlement qui réclament sa démission. Aoun le soutiendra jusqu’au bout, bloquant toute nouvelle élection, tant que celle-ci ne devait pas le consacrer. Dans les deux cas de figure, le même narcissisme est au rendez-vous, le même machiavélisme dépourvu de tout brin de cohérence idéologique. Peu importe pour lui les conséquences du blocage de la plus haute sphère de l’Etat et les conséquences pour le fonctionnement de l’economie libanaise, seule compte son arrivée au pouvoir.
En 2005, le General Aoun sort de 15 longues années d’exil. Au cours de celles-ci, il aura été avec les FL, le principal pôle de l’opposition anti-syrienne. Basé en France, il avait une grande marge de manœuvre pour diriger son courant, dont les responsables et partisans ont été victimes de la répression syrienne. Le CPL a alors beaucoup de mérite dans cette libération. Si l’assassinat de Hariri a été la grande goutte qui a fait déborder le vase, sans la résistance et le travail de sape du CPL, de pair avec les FL, le retrait syrien n’aurait pas été possible. Seulement voila, une fois son retour entériné, Aoun s’allie avec les tauliers du régime syrien au Liban, au cours des élections législatives de 2005, qu’il perd a l’échelle nationale, mais qui le voient rafler plus des deux tiers des suffrages de la communauté chrétienne. A sa décharge toutefois, la volonté de leaders du 14 mars de le marginaliser, lors de la tentative de formation de listes communes, et le fait que l’alliance semble dans un premier temps uniquement politique, tant le décalage idéologique avec le Hezbollah semble important. Seulement voilà, cette alliance va se prolonger et se solidifier via un document d’entente entre le CPL et le Hezbollah. Ce document va resserrer les rangs de l’opposition et définitivement faire basculer le CPL dans l’opposition soutenue par l’axe syro-iranien. Le principal élément à tirer de ce document est qu’il donne encore plus de marge à la détention d’armes par le Hezbollah. A ce moment, loin semble le militantisme du CPL pour que le parti de Dieu rende ses armes à l’etat, via notamment son activisme pour faire passer a l’ONU la résolution 1559. Le rouleau compresseur de cette alliance, un rien explosive, pouvait etre lancé, avec pour conséquences les différents blocages anti-démocratiques qui ont suivi : sessions parlementaires et ministériels, invasion du centre-ville, et enfin, la tentative de putsch du 7 mai 2008, avec l’usage des armes du Hezbollah à l’encontre de citoyens libanais. On dira que le CPL, son chef en tête, s’est un peu fait leurré, et s’est engagé dans une spirale qu’il n’a plus pu contrôler par la suite, au grand dam de beaucoup de ses partisans.
Que dire de sa communication ? De par son attitude et ses phrases anachroniques a l’égard des journalistes de différents supports médias, Aoun ne semble pas avoir compris l’importance de l’outil communication dans une carrière politique. Il ne semble pas avoir tiré de leçons de ses longues années d’exil dans une démocratie comme la France, où les positions des journalistes sont certes critiquées par les politiques, mais toujours respectées. Libre à tout journaliste de choisir son angle et de le défendre avec ses arguments. Ses indénombrables diatribes, noms d’oiseaux a l’appui, contre des journalistes posant des questions pour éclaircir l’incohérence de ses positions, confirme son incompréhension de l’influence du quatrième pouvoir que sont les médias, sur une opinion publique.
Libre au général Aoun d’avoir longtemps défendu le projet de la laïcité au Liban, et la moins forte ingérence du patriarcat maronite dans la vie politique. Cependant, il serait dommage de se voiler la face, les religieux sunnites et chiites nationaux et transnationaux ont beaucoup d’influence sur les choix de politique et de société de leurs coreligionnaires. Que Bkerke équilibre la donne est normal, ou plutôt vital. Sans remonter tres loin dans l’Histoire, est-il besoin de rappeler que le patriarcat maronite a été le principal fédérateur de l’opposition lors de l’occupation syrienne, et n’a jamais bougé d’un iota ses constantes politiques, que sont la liberté, la souveraineté et l’indépendance totale du Liban, adoptées par la suite par le Mouvement du 14 mars. Les différents désaccords dans le fond dans la relation entre Bkerke et le CPL, ne justifiaient certainement pas, quel que soit l’angle adopté, les differentes intimidations physiques et verbales à l’egard de l’autorité patriarcale.
Sur tous ces points, Aoun sera passé à coté. En conséquence, la baisse de sa popularité au sein de l’électorat chrétien, qui s’est déjà amorcée et mesurée lors des élections partielles du Metn de 2007, ne peut aujourd’hui que s’être accentuée. A quelques heures du scrutin, la jeunesse retient son souffle.
31 mai 2009
Legislatives Libanaises : J-6
Avant que le sprint final des législatives soit lancé, il est bon de faire le bilan de la majorité sur son mandat. Le principal événement qui a touché le pays du cèdre dans cette periode est la guerre de juillet 2006, au cours de laquelle le premier ministre libanais a fait preuve de beaucoup d’expérience et de finesse pour rassembler la nation autour de la résistance. Et cela bien qu’elle se soit arrogé le droit d’empiéter sur l’Etat dans ses manœuvres provocatrices à l’extérieur du territoire libanais. Sans ce rassemblement arabe et international (français en particulier) que le gouvernement a contribue à fédérer, il y a fort a parier que cette guerre aurait dure plus longtemps. Sur le plan économique, de nombreuses reformes ont ete lancé via notamment la conférence de Paris 3. Il est bon de rappeler que cette derniere devait rapporter 7,6 milliards de dollars. C’était sans compter sur l’indifférence de l’opposition au bien-être économique. Pour bloquer ce processus de soutien financier, l’opposition a bloqué les sessions parlementaires et les réunions du gouvernement en s’abstenant de s’y présenter. Pour intensifier la pression sur le gouvernement, dans sa tentative de le destituer, l’opposition a en parallele également bloqué le centre-ville de novembre 2006 a mai 2008, tentes et casquettes oranges à l’appui, faisant quelque peu planer le spectre de la barbarie sur l’un des poumons économiques de la capitale. Est venu egalement la bonne gestion de la tentative de putsch du Hezbollah du 7 mai 2008. En fin de mandat, deux dossiers ont abouti : le lancement du tribunal international de Lahaye qui doit élucider l’assassinat du premier ministre Hariri ainsi que la vague d’attentats qui a suivi, et la remise sur pied du conseil constitutionnel. Les relations avec la Syrie ont été difficiles lors de ce mandat. Au lendemain de son retrait, il était prévisible que le régime alaouite digèrerait mal son retrait militaire et l’inéluctable baisse d’influence politique qui va avec. Les différents blocages institutionnels de l’opposition pro-syrienne lors de cette periode sont venus confirmer que les velléités de déséquilibrage de l’échiquier politique et confessionnel libanais étaient restées intactes. A noter toutefois qu’une éclaircie dans les relations libano-syriennes est arrivée en fin de mandat avec la nomination du premier ambassadeur syrien au Liban. Il aura tout de même fallu attendre 60 ans d’indépendance pour que ce dysfonctionnement diplomatique, on ne peut plus criant entre deux pays voisins soit résolu. L’accord de Doha a permis l’élection d’un président de la république a même de rassembler les libanais, tout en étant actif dans la vie politique. Un président qui serait un arbitre ne ferait pas avancer le débat et nuirait à tout processus démocratique. D’autres institutions comme le conseil constitutionnel ou le pouvoir juridique doivent jouer ce rôle. Au contraire, le titulaire de ce poste doit jouir de beaucoup de prérogatives dans les décisions du gouvernement, et peser sur la formation des listes électorales lors de législatives. Ce que le président Sleiman a su faire.
Le clivage né de la révolution du cèdre de 2005 et des élections qui avaient suivies est encore tres prégnant, avec toutefois l’émergence d’une troisième force politique. Cette dernière s’est fait une place sur l’échiquier politique du fait d’abord de l’accord de Doha, qui a élu un président qui jouit d’une crédibilité au sein des deux camps. Ensuite, en conséquence de la prise de distance de plusieurs personnalités chrétiennes vis-à-vis du CPL suite au reniement de beaucoup de ses principes via son rapprochement avec le Hezbollah et l’axe syro-iranien. Enfin, du ressort de différentes composantes régionales qui recentrent le PSP et Amal. Dans le cas de figure qui se présente cette année, l’enjeu est d’autant plus important que l’élection dans plusieurs régions est tres serrée et que le pays semble a un croisé de chemin du fait du fort antagonisme dans l’idéologie des deux camps qui s’opposent. Soit la majorité réussit à peaufiner ses alliances avec les différents candidats centristes, ce qui est le cas dans la majorité des régions et l’emporte. Elle pourra alors commencer à asseoir les acquis politique de la révolution du cèdre, dans l’édification d’un Etat libanais en voie de consolider ses differentes institutions. Soit l’urne du 7 juin impose une alternance politique qui changerait beaucoup des orientations actuelles du pays. Le projet d’une troisième république pourrait alors commencer à voir le jour. Son premier objectif est de changer le fondement de l’accord de Taef. A savoir la répartition en trois tiers entre les principales communautés du pays. Taef donnait a la communauté chrétienne la moitie des portefeuilles ministériels, elle n’en aurait plus qu’un tiers. De surcroit, cette éventuelle victoire de l’opposition ferait perdre au Liban le soutien de grandes capitales occidentales. Le soutien logistique (a l’armée notamment) et financier que fournit par exemple Washington serait certainement redéfini. La visite récente visite du vice-président américain a Beyrouth est venu confirmer le souhait US de maintenir cette aide qui se chiffre a 500 millions de dollars depuis 2005. Cette victoire changerait également la donne régionale : Dans son projet transnational, l’Iran se trouverait renforcée par la victoire du plus suiviste de ses alliés.
A une semaine des élections, la proportion d’indécis semble encore importante. Au sein de l’électorat chrétien un même profil de personnes indécises se dégage. Celui de sympathisants déçus par les orientations politiques du groupe parlementaire du CPL lors de son mandat. Pour les plus jeunes d’entre eux, le changement de cap est relativement facile à effectuer. Mais pour les personnes plus âgées qui ont vécu les guerres de la fin des années 80, l’acceptation de l’idée d’alternance de leadership est plus difficile. Le tel culte de la personnalité aveugle que le général avait suscité à l’époque, et qui avait rassemblé une écrasante majorité de la communauté chrétienne, rend le vote sanction de sa politique plus difficile. Mais a l’heure ou le pays résiste plutôt bien a la récession économique mondiale, et ou beaucoup de libanais manifestent leur soif de liberté et de démocratie, le CPL risque de voir son nombre de sièges acquis dans les régions chrétiennes en 2005 s’étioler, et le Mouvement du 14 mars rempiler pour un second mandat.
Le clivage né de la révolution du cèdre de 2005 et des élections qui avaient suivies est encore tres prégnant, avec toutefois l’émergence d’une troisième force politique. Cette dernière s’est fait une place sur l’échiquier politique du fait d’abord de l’accord de Doha, qui a élu un président qui jouit d’une crédibilité au sein des deux camps. Ensuite, en conséquence de la prise de distance de plusieurs personnalités chrétiennes vis-à-vis du CPL suite au reniement de beaucoup de ses principes via son rapprochement avec le Hezbollah et l’axe syro-iranien. Enfin, du ressort de différentes composantes régionales qui recentrent le PSP et Amal. Dans le cas de figure qui se présente cette année, l’enjeu est d’autant plus important que l’élection dans plusieurs régions est tres serrée et que le pays semble a un croisé de chemin du fait du fort antagonisme dans l’idéologie des deux camps qui s’opposent. Soit la majorité réussit à peaufiner ses alliances avec les différents candidats centristes, ce qui est le cas dans la majorité des régions et l’emporte. Elle pourra alors commencer à asseoir les acquis politique de la révolution du cèdre, dans l’édification d’un Etat libanais en voie de consolider ses differentes institutions. Soit l’urne du 7 juin impose une alternance politique qui changerait beaucoup des orientations actuelles du pays. Le projet d’une troisième république pourrait alors commencer à voir le jour. Son premier objectif est de changer le fondement de l’accord de Taef. A savoir la répartition en trois tiers entre les principales communautés du pays. Taef donnait a la communauté chrétienne la moitie des portefeuilles ministériels, elle n’en aurait plus qu’un tiers. De surcroit, cette éventuelle victoire de l’opposition ferait perdre au Liban le soutien de grandes capitales occidentales. Le soutien logistique (a l’armée notamment) et financier que fournit par exemple Washington serait certainement redéfini. La visite récente visite du vice-président américain a Beyrouth est venu confirmer le souhait US de maintenir cette aide qui se chiffre a 500 millions de dollars depuis 2005. Cette victoire changerait également la donne régionale : Dans son projet transnational, l’Iran se trouverait renforcée par la victoire du plus suiviste de ses alliés.
A une semaine des élections, la proportion d’indécis semble encore importante. Au sein de l’électorat chrétien un même profil de personnes indécises se dégage. Celui de sympathisants déçus par les orientations politiques du groupe parlementaire du CPL lors de son mandat. Pour les plus jeunes d’entre eux, le changement de cap est relativement facile à effectuer. Mais pour les personnes plus âgées qui ont vécu les guerres de la fin des années 80, l’acceptation de l’idée d’alternance de leadership est plus difficile. Le tel culte de la personnalité aveugle que le général avait suscité à l’époque, et qui avait rassemblé une écrasante majorité de la communauté chrétienne, rend le vote sanction de sa politique plus difficile. Mais a l’heure ou le pays résiste plutôt bien a la récession économique mondiale, et ou beaucoup de libanais manifestent leur soif de liberté et de démocratie, le CPL risque de voir son nombre de sièges acquis dans les régions chrétiennes en 2005 s’étioler, et le Mouvement du 14 mars rempiler pour un second mandat.
30 mai 2009
Ce club qui continue de remonter la pente
Sixième, c’est le classement final du PSG. A chaud, la déception est normale pour les parisiens, vu qu’ils ont longtemps été sur le podium. Mais après avoir frôlé la descente les deux dernieres saisons, le club de la capitale vient de réaliser son meilleur classement depuis 5 ans, et la place de dauphin qu’il avait atteint en 2003-2004. Les pensionnaires du camp des loges ne joueront pas la coupe d’Europe la saison prochaine, mais ce pourrait être un mal pour un bien. Le club pourra ainsi se concentrer sur un championnat qu’il n’a plus gagné depuis 15 ans.
En coupe d’Europe, le PSG a quelque peu renoué avec son glorieux passé. Il a en effet atteint les quarts de finale de la coupe de l’UEFA. Il n’avait plus atteint ce stade de la compétition depuis la saison 96-97. Pour arriver a ce stade, il a battu au passage le champion d’Allemagne, Wolfsburg, sur sa pelouse. Avec le Werder de Brême, il est la seule equipe à avoir réalisé pareil exploit cette saison.
La réussite du recrutement à l’intersaison est pour beaucoup dans la réussite du club. Makelele, même s’il n’a plus la même capacité à enchainer les matches a été l’homme de vestiaire qui manquait au PSG, n’hésitant jamais à remonter les bretelles de ses partenaires. Hoarau, meilleur buteur du club avec 17 réalisations a dès sa première saison prouvé qu’il avait le potentiel pour a terme devenir titulaire en équipe de France. Sa blessure en fin de saison a coïncidé avec le déclin du PSG au classement. Ses remplaçants se montrant tous incapables d’enchainer les buts. Autre joueur à sortir du lot : Landreau, qui sortait d’une saison 2007-2008 catastrophique, et qui a retrouvé à plusieurs matches son meilleur niveau. Il y a fort à parier que sans lui, le PSG aurait fini la saison en milieu de tableau.
Ce qui a manque aux hommes de Le Guen pour terminer sur le podium est une défense centrale solide, notamment en fin de saison. C’est sur ce dossier que devront d’abord se pencher les dirigeants parisiens pour le recrutement. La signature de Kombouare au poste d’entraineur est probablement un bon choix. Il vient de terminer la saison a la 11eme place avec Valenciennes, qu’il a stabilise au sein de l’élite. Apres Ricardo, Fournier et Le Guen, il devient le quatrième joueur de la glorieuse equipe des années 90 à entrainer Paris. Ces entraineurs ont l’avantage de bien connaitre le fonctionnement interne du club, et savent comment gérer la pression médiatique qui l’entoure, pour l’avoir expérimentée en tant que joueur.
En coupe d’Europe, le PSG a quelque peu renoué avec son glorieux passé. Il a en effet atteint les quarts de finale de la coupe de l’UEFA. Il n’avait plus atteint ce stade de la compétition depuis la saison 96-97. Pour arriver a ce stade, il a battu au passage le champion d’Allemagne, Wolfsburg, sur sa pelouse. Avec le Werder de Brême, il est la seule equipe à avoir réalisé pareil exploit cette saison.
La réussite du recrutement à l’intersaison est pour beaucoup dans la réussite du club. Makelele, même s’il n’a plus la même capacité à enchainer les matches a été l’homme de vestiaire qui manquait au PSG, n’hésitant jamais à remonter les bretelles de ses partenaires. Hoarau, meilleur buteur du club avec 17 réalisations a dès sa première saison prouvé qu’il avait le potentiel pour a terme devenir titulaire en équipe de France. Sa blessure en fin de saison a coïncidé avec le déclin du PSG au classement. Ses remplaçants se montrant tous incapables d’enchainer les buts. Autre joueur à sortir du lot : Landreau, qui sortait d’une saison 2007-2008 catastrophique, et qui a retrouvé à plusieurs matches son meilleur niveau. Il y a fort à parier que sans lui, le PSG aurait fini la saison en milieu de tableau.
Ce qui a manque aux hommes de Le Guen pour terminer sur le podium est une défense centrale solide, notamment en fin de saison. C’est sur ce dossier que devront d’abord se pencher les dirigeants parisiens pour le recrutement. La signature de Kombouare au poste d’entraineur est probablement un bon choix. Il vient de terminer la saison a la 11eme place avec Valenciennes, qu’il a stabilise au sein de l’élite. Apres Ricardo, Fournier et Le Guen, il devient le quatrième joueur de la glorieuse equipe des années 90 à entrainer Paris. Ces entraineurs ont l’avantage de bien connaitre le fonctionnement interne du club, et savent comment gérer la pression médiatique qui l’entoure, pour l’avoir expérimentée en tant que joueur.
24 mai 2009
Maradona-Zidane : Parallèle édifiant (5)
Le parcours de Zidane est sans doute l’un des plus beaux exemples de réussite du modèle républicain français. En parallèle a sa carriere de sportif, on a souvent reproché a Zidane de ne pas donner son avis lors d’évènements importants de l’actualité. Maradona se sera lui d’avantage implique, sans brio particulier, dans des thèmes de politique internationale et de société.
En 2002, le second tour des présidentielles présente une affiche inédite, et un rien honteuse. Elle oppose le candidat de la droite républicaine et président sortant Jacques Chirac au président du FN, Jean-Marie Le Pen. Pour la première fois dans l’histoire de la Vème république, le centre et la gauche ne sont pas représentés au second tour du scrutin. Entre les deux tours, la France va assister à une forte mobilisation des jeunes pour signifier leur opposition aux idées véhiculées par le mouvement d’extrême-droite. Artistes et sportifs participent à cette contestation en répondant présent lors de ces manifestations. Zidane ne s’exprime alors que très brièvement.
En 2005, la France connait une vague d’émeutes urbaines qui remet la question de l’intégration et de la sécurité au centre des débats. Beaucoup d’artistes français montent au créneau pour mettre en avant l’échec des différents gouvernements français de la Vème république dans l’intégration des populations immigrées. Zidane, bien que familier à cette question, étant fils d’ouvrier immigré et ayant grandi dans une banlieue de Marseille, s’illustre par un mutisme qui laisse pantois beaucoup de jeunes des cités. Ces derniers voient en lui un modèle à suivre, un porte-parole naturel en ce contexte, qu’il ne s’avère pas être. A l’antipode de son coéquipier chez les bleus, Thuram, qui s’est illustré lors de ces émeutes par des positions courageuses, défendant les jeunes des cités, et n’hésitant pas à critiquer la communication et la politique pour les quartiers défavorisés du gouvernement en place. On peut cependant mettre au crédit de Zidane son rôle d’ambassadeur à l’UNICEF, qui sillonne la planète, faisant profiter cet organisme international de son image auprès des enfants pauvres.
La pelusa s’est lui d’avantage impliqué, parfois un peu trop. Il s’est toujours dit représentant des déshérités de son pays, leur dédiant ses succès sportifs. La victoire de l’Argentine en 86 contre l’Angleterre avait notamment fait raisonner l’histoire. Quatre ans plus tôt, les argentins n’avaient pas réussi à récupérer les Iles Malouines, ce qui avait contribué a la chute du régime militaire qui sévissait alors à Buenos Aires. Dans ses déboires, la pelusa a bénéficié de l’aide du régime cubain. Il s’est plusieurs fois refugié dans ce pays pour se ressourcer. Cela l’a progressivement emmené a prendre des positions en faveur du régime en place et contre la politique américaine. Mais c’est sans doute en Italie que Maradona a fait le plus raisonner les problèmes de société. L’Italie fonctionne alors déjà a deux vitesses économiquement, avec un sud pauvre et un nord riche, et l’on retrouve ce clivage dans le classement de la série A. Le Naples de Maradona viendra changer cette donne en remportant deux fois le calcio a la fin des annees 80, donnant du baume au cœur à cette ville.
En 2002, le second tour des présidentielles présente une affiche inédite, et un rien honteuse. Elle oppose le candidat de la droite républicaine et président sortant Jacques Chirac au président du FN, Jean-Marie Le Pen. Pour la première fois dans l’histoire de la Vème république, le centre et la gauche ne sont pas représentés au second tour du scrutin. Entre les deux tours, la France va assister à une forte mobilisation des jeunes pour signifier leur opposition aux idées véhiculées par le mouvement d’extrême-droite. Artistes et sportifs participent à cette contestation en répondant présent lors de ces manifestations. Zidane ne s’exprime alors que très brièvement.
En 2005, la France connait une vague d’émeutes urbaines qui remet la question de l’intégration et de la sécurité au centre des débats. Beaucoup d’artistes français montent au créneau pour mettre en avant l’échec des différents gouvernements français de la Vème république dans l’intégration des populations immigrées. Zidane, bien que familier à cette question, étant fils d’ouvrier immigré et ayant grandi dans une banlieue de Marseille, s’illustre par un mutisme qui laisse pantois beaucoup de jeunes des cités. Ces derniers voient en lui un modèle à suivre, un porte-parole naturel en ce contexte, qu’il ne s’avère pas être. A l’antipode de son coéquipier chez les bleus, Thuram, qui s’est illustré lors de ces émeutes par des positions courageuses, défendant les jeunes des cités, et n’hésitant pas à critiquer la communication et la politique pour les quartiers défavorisés du gouvernement en place. On peut cependant mettre au crédit de Zidane son rôle d’ambassadeur à l’UNICEF, qui sillonne la planète, faisant profiter cet organisme international de son image auprès des enfants pauvres.
La pelusa s’est lui d’avantage impliqué, parfois un peu trop. Il s’est toujours dit représentant des déshérités de son pays, leur dédiant ses succès sportifs. La victoire de l’Argentine en 86 contre l’Angleterre avait notamment fait raisonner l’histoire. Quatre ans plus tôt, les argentins n’avaient pas réussi à récupérer les Iles Malouines, ce qui avait contribué a la chute du régime militaire qui sévissait alors à Buenos Aires. Dans ses déboires, la pelusa a bénéficié de l’aide du régime cubain. Il s’est plusieurs fois refugié dans ce pays pour se ressourcer. Cela l’a progressivement emmené a prendre des positions en faveur du régime en place et contre la politique américaine. Mais c’est sans doute en Italie que Maradona a fait le plus raisonner les problèmes de société. L’Italie fonctionne alors déjà a deux vitesses économiquement, avec un sud pauvre et un nord riche, et l’on retrouve ce clivage dans le classement de la série A. Le Naples de Maradona viendra changer cette donne en remportant deux fois le calcio a la fin des annees 80, donnant du baume au cœur à cette ville.
17 mai 2009
Maradona-Zidane : Parallèle édifiant (4)
On mesure souvent la grandeur d’un champion d’abord au vide qu’ils laissent au sein de leurs équipes en leur absence pendant leur ère, et ensuite une fois leurs crampons raccrochés.
En 2005, la France est empêtrée dans les éliminatoires de la coupe du monde. Zidane connait alors une période difficile en club avec le Real qui ne gagne plus rien depuis la ligue des champions 2002 et cette volée gagnante du meneur de jeu des bleus face au Bayer Leverkusen. Après le départ en retraite de plusieurs cadres dont Zidane, la nouvelle génération tarde à s’affirmer, et les bleus sont en ballotage défavorable avant un déplacement difficile en Irlande. Jusqu’au retour de Zidane qui redonne une âme a l’equipe, qui arrache sa qualification grâce a une victoire 1-0 au Lansdowne Road de Dublin sur un but d’Henry. Aujourd’hui, trois ans après son départ, les bleus ont du mal à trouver un successeur à Zidane. L’euro 2008 et les débuts d’éliminatoires hésitants pour la coupe du monde 2010 en sont la meilleure preuve. L’Argentine n’a plus atteint la finale de la coupe du monde depuis le départ de Maradona. Elle a même été éliminée dés le premier tour en 2002. Une multitude de joueurs ont été mis en avant comme étant le digne successeur de Maradona. D’Ortega à Riquelme en passant par Aimar, plusieurs talentueux meneurs de jeu devaient mener la sélection argentine à un nouveau sacre planétaire. En vain. Messi, en constante progression depuis plusieurs saisons pourrait être ce joueur que l’Argentine attend.
La comparaison avec d’autres stars de la planète football donne encore plus d’aura au mythe de Zidane et Maradona. Beckenbauer n’a lui aussi gagné qu’une seule coupe du monde avec l’Allemagne en 1974. A la différence qu’après son départ, les prestations sportives de la Maanschaaft n’ont en rien été affectées. Elle a notamment atteint quatre finales de coupe du monde depuis, remportant même celle de 1990. Mais ce qui condamne aussi le Kaiser à figurer dans la catégorie d’en-dessous est le fait qu’il évoluait au poste de défenseur, une position moins valorisée par supporters et médias. Pelé a bien gagne trois coupes du monde. Deux de plus que l’un et l’autre. Reste à préciser qu’en 62, Pelé s’était blessé dés le premier tour, ce qui n’a pas empêché la selecao de remporter la coupe du monde. A l’antipode des coupes du monde 94 et 2002, ou les retraits pour differentes raisons de Maradona et Zidane avaient désorienté l’equipe. Ce qui pourrait toutefois mettre Pelé dans la même catégorie que ces deux-la est que la selecao a attendu une très longue période après son départ (24 ans) avant de gagner une nouvelle fois la coupe du monde. Pour l’Argentine (23 ans) tout comme la France (11ans), la période est en cours.
En 2005, la France est empêtrée dans les éliminatoires de la coupe du monde. Zidane connait alors une période difficile en club avec le Real qui ne gagne plus rien depuis la ligue des champions 2002 et cette volée gagnante du meneur de jeu des bleus face au Bayer Leverkusen. Après le départ en retraite de plusieurs cadres dont Zidane, la nouvelle génération tarde à s’affirmer, et les bleus sont en ballotage défavorable avant un déplacement difficile en Irlande. Jusqu’au retour de Zidane qui redonne une âme a l’equipe, qui arrache sa qualification grâce a une victoire 1-0 au Lansdowne Road de Dublin sur un but d’Henry. Aujourd’hui, trois ans après son départ, les bleus ont du mal à trouver un successeur à Zidane. L’euro 2008 et les débuts d’éliminatoires hésitants pour la coupe du monde 2010 en sont la meilleure preuve. L’Argentine n’a plus atteint la finale de la coupe du monde depuis le départ de Maradona. Elle a même été éliminée dés le premier tour en 2002. Une multitude de joueurs ont été mis en avant comme étant le digne successeur de Maradona. D’Ortega à Riquelme en passant par Aimar, plusieurs talentueux meneurs de jeu devaient mener la sélection argentine à un nouveau sacre planétaire. En vain. Messi, en constante progression depuis plusieurs saisons pourrait être ce joueur que l’Argentine attend.
La comparaison avec d’autres stars de la planète football donne encore plus d’aura au mythe de Zidane et Maradona. Beckenbauer n’a lui aussi gagné qu’une seule coupe du monde avec l’Allemagne en 1974. A la différence qu’après son départ, les prestations sportives de la Maanschaaft n’ont en rien été affectées. Elle a notamment atteint quatre finales de coupe du monde depuis, remportant même celle de 1990. Mais ce qui condamne aussi le Kaiser à figurer dans la catégorie d’en-dessous est le fait qu’il évoluait au poste de défenseur, une position moins valorisée par supporters et médias. Pelé a bien gagne trois coupes du monde. Deux de plus que l’un et l’autre. Reste à préciser qu’en 62, Pelé s’était blessé dés le premier tour, ce qui n’a pas empêché la selecao de remporter la coupe du monde. A l’antipode des coupes du monde 94 et 2002, ou les retraits pour differentes raisons de Maradona et Zidane avaient désorienté l’equipe. Ce qui pourrait toutefois mettre Pelé dans la même catégorie que ces deux-la est que la selecao a attendu une très longue période après son départ (24 ans) avant de gagner une nouvelle fois la coupe du monde. Pour l’Argentine (23 ans) tout comme la France (11ans), la période est en cours.
10 mai 2009
Maradona-Zidane : Parallèle édifiant (3)
L’un comme l’autre sera passé a coté d’une coupe du monde. Privée de Maradona, en plein déboires avec la justice, la céleste se qualifie de justesse pour la coupe du monde 94 qui se tient aux Etats-Unis, après une victoire en match de barrages contre l’Australie. Au premier tour de cette compétition, l’argentine retrouve Maradona… son toque avec ! Ce football qui la caractérise basé sur une succession de passes courtes en deux à trois touches tout en patience, prolongeant au maximum la possession du ballon jusqu'à user l’adversaire. El Pibe de Oro s’illustre notamment en concrétisant une des séquences de toque par une frappe venue d’ailleurs contre la Grèce. Après les deux premiers matches de la compétition, l’Argentine est la grande favorite. Jusqu'à ce que l’éviction de Maradona suite a un contrôle positif à l’éphédrine perde le jeu de la Céleste qui sera éliminée en huitièmes de finale. Un parallèle peut être fait avec la performance de Zidane lors de la coupe du monde 2002. Avant cette coupe du monde, la France cumule les deux titres de champions du Monde et d’Europe. Au cours des matches amicaux qui précèdent cette période, les bleus sont comme invincibles. Une equipe comparable à celle du Brésil de 70. En plus d’une défense imperméable, la génération 98 s’est bonifiée par la maturité de leurs attaquants que Zizou oriente et sert. En club, dans la saison qui précède cette coupe du monde, les trois attaquants des bleus sont alors meilleurs buteurs des championnats italien, anglais et français (Trezeguet, Henry et Cisse). La blessure de Zidane à quelques jours de la compétition en plus de celle de Pires quelques semaines auparavant (qui venait de sortir la meilleure saison de sa carrière en club avec Arsenal, et que les journalistes anglais avaient récompensées du titre de meilleur joueur) va changer la donne. Sans son meneur de jeu pour les deux premiers matches du tournoi, les bleus sont transparents et sortent dés le premier tour d’une coupe du monde de laquelle ils étaient archi-favoris.
Ces coupes du monde n’auront pas toutefois le même impact sur la carrière et l’image qu’a le grand public sur ces deux joueurs. Pour Maradona c’était sa dernière coupe du monde. Il tentera maintes fois de se relancer aussi bien en club qu’en sélection. En vain. La dernière image médiatique dans la carrière de tout sportif de haut niveau a certainement un impact fort sur les passionnés de ballon rond. Et pour Maradona c’est celle de le voir sortir du terrain, bras levé après la victoire contre la Grèce, accompagné d’une infirmière pour un contrôle anti-dopage. Ce dernier s’étant avéré positif, l’incompréhension et la déception ne pouvaient que suivre. En 2002, Zidane a lui encore trente ans et de belles années semblent encore l’attendre. Les critiques sont bien sur au rendez-vous des bleus à leur retour d’Asie, du fait d’abord de leur mauvaise gestion médiatique de l’évènement : à l’antipode de 98, le staff des bleus avait décidé de laisser une plus grande liberte aux joueurs. Ces derniers multiplient les rencontres avec les journalistes pendant la coupe du monde. Dans cette periode, la plupart d’entre eux, auréolés du titre de champion du monde sortant, semblent alors plus préoccupés de leurs rentrées publicitaires que de celles du terrain. Desailly, alors capitaine, avait même tourné une pub avec l’équipementier des bleus en cas d’élimination. Du fait ensuite des mauvais choix tactiques de l’entraineur, qui n’avait pas prévu de tactique et de solution de rechange au poste de meneur de jeu après la blessure du titulaire habituel. Dugarry s’est alors retrouvé à jouer à un poste qui n’est pas le sien, avec peu de réussite. Mais Zidane échappe légitimement à ce flot de critiques du fait de sa blessure.
Sur le plan sportif, cette coupe du monde ratée permet toutefois de mesurer l’impact de leur absence sur le rendement de leur équipe.
Ces coupes du monde n’auront pas toutefois le même impact sur la carrière et l’image qu’a le grand public sur ces deux joueurs. Pour Maradona c’était sa dernière coupe du monde. Il tentera maintes fois de se relancer aussi bien en club qu’en sélection. En vain. La dernière image médiatique dans la carrière de tout sportif de haut niveau a certainement un impact fort sur les passionnés de ballon rond. Et pour Maradona c’est celle de le voir sortir du terrain, bras levé après la victoire contre la Grèce, accompagné d’une infirmière pour un contrôle anti-dopage. Ce dernier s’étant avéré positif, l’incompréhension et la déception ne pouvaient que suivre. En 2002, Zidane a lui encore trente ans et de belles années semblent encore l’attendre. Les critiques sont bien sur au rendez-vous des bleus à leur retour d’Asie, du fait d’abord de leur mauvaise gestion médiatique de l’évènement : à l’antipode de 98, le staff des bleus avait décidé de laisser une plus grande liberte aux joueurs. Ces derniers multiplient les rencontres avec les journalistes pendant la coupe du monde. Dans cette periode, la plupart d’entre eux, auréolés du titre de champion du monde sortant, semblent alors plus préoccupés de leurs rentrées publicitaires que de celles du terrain. Desailly, alors capitaine, avait même tourné une pub avec l’équipementier des bleus en cas d’élimination. Du fait ensuite des mauvais choix tactiques de l’entraineur, qui n’avait pas prévu de tactique et de solution de rechange au poste de meneur de jeu après la blessure du titulaire habituel. Dugarry s’est alors retrouvé à jouer à un poste qui n’est pas le sien, avec peu de réussite. Mais Zidane échappe légitimement à ce flot de critiques du fait de sa blessure.
Sur le plan sportif, cette coupe du monde ratée permet toutefois de mesurer l’impact de leur absence sur le rendement de leur équipe.
2 mai 2009
Maradona-Zidane : Parallèle édifiant (2)
En club comme en sélection, la comparaison des carrieres respectives de ces deux virtuoses du ballon rond révèle de nouvelles similitudes.
En club, Zizou a notamment remporté plusieurs titres de champion d’Italie avec la Juventus de Turin et une ligue des champions avec le Real de Madrid. Maradona a remporté deux titres de champion d’Italie avec Naples. Certes le palmarès de Zidane est plus riche mais il a évolué dans des clubs qui ont brillé avant lui sur la scène nationale et européenne et ont continué à briller après son départ. Alors que Naples a connu les pires difficultés sportives avec le départ de Maradona (avec notamment plusieurs relégations). Le club sicilien n’a remporté que deux titres de champion dans son histoire, qu’une seule coupe de l’UEFA et qu’une seule coupe d’Italie. Toujours avec le gamin en or aux manettes.
En sélection, l’un comme l’autre a brillé dans deux coupes du monde. Une première qu’ils ont gagne avec la manière. En 86, l’Argentine remporte le titre. De cette coupe du monde, on retiendra surtout ce quart de finale contre l’Angleterre qui quelque part est à l’image de l’ensemble de la carriere de Maradona. Apres avoir marque le premier but avec sa main, ‘la main de dieu’ expliquera-t-il après le match, le môme de Buenos Aires inscrira celui de la victoire suite a une chevauchée fantastique au cours de laquelle il élimine ses gardes du corps du soir alliant vitesse et finesse. En finale, alors qu’argentins et allemands sont a égalité, Maradona refait alors parler son génie en délivrant après une nouvelle série de dribbles un caviar a Buruchaga en toute fin de match qui inscrit le but de la victoire. Il est élu meilleur joueur de la compétition. Zidane remportera celle de 98. Cette coupe du monde réunit deux conjonctures tres favorables pour l’equipe de France : Elle se tient dans l’hexagone et la France possède alors la meilleure équipe de son histoire. A partir des quarts de finale, et bien entouré de joueurs tels que Petit, Djorkaeff et Blanc, Zizou sort le grand jeu avec notamment les passes renversées et renversantes dont il a le secret pour mener l’equipe de France vers son premier titre mondial. En finale il plante même deux buts de la tête. Une autre (CM) les verra atteindre la finale, en triste épilogue d’un parcours chaotique. En 90, la céleste produit très peu de jeu et s’en remet presque uniquement au génie de trois joueurs (Caniggia, Goygotchea et Maradona) pour atteindre de manière poussive la finale de la coupe du monde. En huitièmes de finale, ils battent le Brésil grâce a une nouvelle chevauchée qu’aucun superlatif ne semble adéquat pour définir. Cette fois, c’est Caniggia qui transforme l’offrande pour éliminer le Brésil. Ce chemin de croix menant au paradis est aussi rendu possible par le gardien Andoni Goygotxea qui remporte deux séances de tirs au but. La Céleste sera finalement battue par l’Allemagne de Lothar Mattheus, bien plus complète sur tous les plans. En 2006, Zidane passe a coté du premier tour et rate même le troisième match en raison d’une suspension. La métamorphose viendra a partir des huitièmes de finale et une grande prestation face a l’Espagne auréolée d’un but. Idem face au Brésil en quarts ou Zizou donne une leçon de technique balle au pied aux joueurs brésiliens. Si la France est vice-championne du monde, à l’exception du quart de finale contre le Brésil, elle l’aura été via un jeu poussif sur l’ensemble de la compétition.
En club, Zizou a notamment remporté plusieurs titres de champion d’Italie avec la Juventus de Turin et une ligue des champions avec le Real de Madrid. Maradona a remporté deux titres de champion d’Italie avec Naples. Certes le palmarès de Zidane est plus riche mais il a évolué dans des clubs qui ont brillé avant lui sur la scène nationale et européenne et ont continué à briller après son départ. Alors que Naples a connu les pires difficultés sportives avec le départ de Maradona (avec notamment plusieurs relégations). Le club sicilien n’a remporté que deux titres de champion dans son histoire, qu’une seule coupe de l’UEFA et qu’une seule coupe d’Italie. Toujours avec le gamin en or aux manettes.
En sélection, l’un comme l’autre a brillé dans deux coupes du monde. Une première qu’ils ont gagne avec la manière. En 86, l’Argentine remporte le titre. De cette coupe du monde, on retiendra surtout ce quart de finale contre l’Angleterre qui quelque part est à l’image de l’ensemble de la carriere de Maradona. Apres avoir marque le premier but avec sa main, ‘la main de dieu’ expliquera-t-il après le match, le môme de Buenos Aires inscrira celui de la victoire suite a une chevauchée fantastique au cours de laquelle il élimine ses gardes du corps du soir alliant vitesse et finesse. En finale, alors qu’argentins et allemands sont a égalité, Maradona refait alors parler son génie en délivrant après une nouvelle série de dribbles un caviar a Buruchaga en toute fin de match qui inscrit le but de la victoire. Il est élu meilleur joueur de la compétition. Zidane remportera celle de 98. Cette coupe du monde réunit deux conjonctures tres favorables pour l’equipe de France : Elle se tient dans l’hexagone et la France possède alors la meilleure équipe de son histoire. A partir des quarts de finale, et bien entouré de joueurs tels que Petit, Djorkaeff et Blanc, Zizou sort le grand jeu avec notamment les passes renversées et renversantes dont il a le secret pour mener l’equipe de France vers son premier titre mondial. En finale il plante même deux buts de la tête. Une autre (CM) les verra atteindre la finale, en triste épilogue d’un parcours chaotique. En 90, la céleste produit très peu de jeu et s’en remet presque uniquement au génie de trois joueurs (Caniggia, Goygotchea et Maradona) pour atteindre de manière poussive la finale de la coupe du monde. En huitièmes de finale, ils battent le Brésil grâce a une nouvelle chevauchée qu’aucun superlatif ne semble adéquat pour définir. Cette fois, c’est Caniggia qui transforme l’offrande pour éliminer le Brésil. Ce chemin de croix menant au paradis est aussi rendu possible par le gardien Andoni Goygotxea qui remporte deux séances de tirs au but. La Céleste sera finalement battue par l’Allemagne de Lothar Mattheus, bien plus complète sur tous les plans. En 2006, Zidane passe a coté du premier tour et rate même le troisième match en raison d’une suspension. La métamorphose viendra a partir des huitièmes de finale et une grande prestation face a l’Espagne auréolée d’un but. Idem face au Brésil en quarts ou Zizou donne une leçon de technique balle au pied aux joueurs brésiliens. Si la France est vice-championne du monde, à l’exception du quart de finale contre le Brésil, elle l’aura été via un jeu poussif sur l’ensemble de la compétition.
1 mai 2009
Maradona-Zidane : Parallèle édifiant (1)
C’est l’histoire de deux joueurs au talent sans limites. Ce qui à beaucoup alimenté polémiques et chroniques au cours de la carriere de ces deux joueurs est leurs écarts de conduite sur le terrain.
Pour Zidane, ce sont ces gestes déplacés sur un garde du corps d’un soir, le plus souvent une semelle qui traine. L’une d’entre elles au cours du premier tour de ligue des champions contre Hambourg lui coutera le ballon d’or 2000 alors qu’il venait d’etre sacré champion d’Europe avec la France quelques mois plus tôt, et qu’il était alors au sommet de son art. Pour Maradona, ce sont ses déboires avec la consommation de substances interdites dans le cadre et en marge de rencontres sportives. Paradoxalement, c’est cette part d’ombre qui donne a ces deux joueurs une aura que d’autres tout aussi bon voire meilleurs balle au pied n’ont pas. Cette même attitude parfois déplacée, mais toujours en réaction a une hostilité injustifiée du public ou d’un adversaire. Par exemple, le geste de Zidane en finale de la coupe du monde 2006 est certes impardonnable, mais il est bon de le reconstituer dans son contexte. Au cours de cette coupe du monde, zizou aura été critiqué et poussé vers la sortie par plusieurs medias. Ces critiques se transformeront en ressort pour ce joueur qui va pousser les siens jusqu’en finale. La lassitude est forte pour ce joueur de 34 ans qui affronte une Italie ultra-défensive en finale. Au cours de la rencontre, Zidane est tout près de se déboiter l’épaule, s’en remet, et au cours des prolongations décoche une tête que Buffon repousse avec beaucoup de brio. C’est cette parade qui va finalement séparer la France de son deuxième titre mondial. Viendront ensuite les énièmes provocations de Materazzi en fin de prolongations qui feront perdre son sang-froid à Zidane qui réagira en se faisant justice lui-même. L’histoire du foot ne peut également oublier cette réaction forte de Maradona, aux sifflets du public du stade Sao Paoli de Naples lors de l’hymne argentin en demi-finales de la coupe du monde 1990. Le gamin en or ne pouvait comprendre la réaction de ce public auquel il avait tout donné. Sur ces lèvres on pouvait lire une injure en réponse aux sifflets. Le fait de jouer contre l’equipe nationale italienne ne pouvait justifier pareil animosité pour le prodige argentin. Il venait de lui donner son deuxième titre de champion d’Italie, et avait beaucoup donné pour l’attractivité du football italien.
Si le mythe de Maradona a pris de l’avance du fait de son départ en retraite qui commence à dater, celui de Zidane est bien lancé. Pour l’un comme pour l’autre, le tempérament y est pour beaucoup.
Pour Zidane, ce sont ces gestes déplacés sur un garde du corps d’un soir, le plus souvent une semelle qui traine. L’une d’entre elles au cours du premier tour de ligue des champions contre Hambourg lui coutera le ballon d’or 2000 alors qu’il venait d’etre sacré champion d’Europe avec la France quelques mois plus tôt, et qu’il était alors au sommet de son art. Pour Maradona, ce sont ses déboires avec la consommation de substances interdites dans le cadre et en marge de rencontres sportives. Paradoxalement, c’est cette part d’ombre qui donne a ces deux joueurs une aura que d’autres tout aussi bon voire meilleurs balle au pied n’ont pas. Cette même attitude parfois déplacée, mais toujours en réaction a une hostilité injustifiée du public ou d’un adversaire. Par exemple, le geste de Zidane en finale de la coupe du monde 2006 est certes impardonnable, mais il est bon de le reconstituer dans son contexte. Au cours de cette coupe du monde, zizou aura été critiqué et poussé vers la sortie par plusieurs medias. Ces critiques se transformeront en ressort pour ce joueur qui va pousser les siens jusqu’en finale. La lassitude est forte pour ce joueur de 34 ans qui affronte une Italie ultra-défensive en finale. Au cours de la rencontre, Zidane est tout près de se déboiter l’épaule, s’en remet, et au cours des prolongations décoche une tête que Buffon repousse avec beaucoup de brio. C’est cette parade qui va finalement séparer la France de son deuxième titre mondial. Viendront ensuite les énièmes provocations de Materazzi en fin de prolongations qui feront perdre son sang-froid à Zidane qui réagira en se faisant justice lui-même. L’histoire du foot ne peut également oublier cette réaction forte de Maradona, aux sifflets du public du stade Sao Paoli de Naples lors de l’hymne argentin en demi-finales de la coupe du monde 1990. Le gamin en or ne pouvait comprendre la réaction de ce public auquel il avait tout donné. Sur ces lèvres on pouvait lire une injure en réponse aux sifflets. Le fait de jouer contre l’equipe nationale italienne ne pouvait justifier pareil animosité pour le prodige argentin. Il venait de lui donner son deuxième titre de champion d’Italie, et avait beaucoup donné pour l’attractivité du football italien.
Si le mythe de Maradona a pris de l’avance du fait de son départ en retraite qui commence à dater, celui de Zidane est bien lancé. Pour l’un comme pour l’autre, le tempérament y est pour beaucoup.
31 mars 2009
PARIS ETERNEL PIONNIER
Quinze ans après son dernier titre de champion, le PSG peut à nouveau viser le titre national majeur. En parallele, il est encore en lice en coupe de l’UEFA, ou il pourrait devenir le premier club français à remporter la compétition.
Un championnat qui se jouera au finish
Plusieurs facteurs poussent à croire que le PSG aura une carte à jouer pour remporter son troisième titre de champion (après ceux de 1986 et 1994).
Le PSG a un calendrier favorable à domicile avec les réceptions successives de Nice, Le Havre, Rennes, Auxerre et Monaco. Ces deux dernieres engluées en milieu de tableau n’auront peut-être plus rien à jouer lors de leurs déplacements au Parc des Princes.
Hormis Toulouse, Paris a tenu tête à tous les autres ténors du championnat gagnant un match sur deux contre Bordeaux et Marseille, en attendant de faire mieux contre Lyon et Lille qu’il a déjà battu au match aller.
Le championnat de France se dirige de plus en plus vers une fin d’ère dans laquelle l’OL distançait avec beaucoup d’aisance ses adversaires. Les six premiers se tiennent en effet à quatre points d’intervalle. Paris a plus que jamais l’occasion de redonner de la saveur à ce championnat en titillant l’ogre lyonnais.
Un tableau tres abordable en coupe d’Europe
En coupe d’Europe, le PSG va disputer le sixième quart de finale de sa jeune histoire. Seul club français à avoir gagné la coupe des vainqueurs de coupe, une victoire en coupe de l’UEFA ferait de nouveau du club de la capitale un pionnier pour le reste des clubs de l’hexagone. Dans cette compétition, le PSG a toutes ses chances.
Il va jouer Kiev en quarts, club plus qu’abordable. La différence de niveau entre le championnat de France et le championnat d’Ukraine pousse à l’optimisme. Une fois la qualification en poche, Paris rencontrera Marseille ou Donetsk. L’autre moitie de tableau est plus relevée avec Hambourg, Breme, Man City et Udinese. Hormis Breme, le PSG partira favori s’il se qualifie pour la finale.
De plus, le PSG est un club qui brille en coupes. En atteste les coupes qu’il a continue à gagner ses dernieres années en parallele a ses faibles prestations en championnat. En coupe d’Europe, le PSG est l’un des deux seuls clubs (avec le Real de Madrid) à avoir dispute cinq demi-finales de coupe d’Europe d’affilée. Lors de sa victoire en Coupe des Coupes il avait notamment battu le Celtic Glasgow, Parme et le Deportivo La Corogne. Cette compétition était alors tres relevée car seuls les champions nationaux disputaient la ligue des champions.
Surtout, l’expérience de joueurs comme Giuly, Rothen et Makelele qui ont déjà brilles en coupe d’Europe les saisons passées permettront au club de bien gerer les tours finaux de cette compétition.
Ce qui pourrait défavoriser le PSG dans ses deux sprints est qu’il utilise le plus les mêmes joueurs dans son onze titulaire. La blessure d’Armand est le signe d’une equipe qui commence peut etre à fatiguer. De son cote, Lyon, après une énième élimination prématurée en coupe d’Europe, va concentrer tout ses efforts sur le championnat.
Mais ce qui devrait transcender le club de la capitale est l’optique d’un troisième sacre de champion de France avec en parallele une première victoire en coupe de l’UEFA. L’om ayant été demis de son titre de champion de France l’année de sa victoire en ligue des champions, cet exploit serait une première dans l’histoire du foot français.
Un championnat qui se jouera au finish
Plusieurs facteurs poussent à croire que le PSG aura une carte à jouer pour remporter son troisième titre de champion (après ceux de 1986 et 1994).
Le PSG a un calendrier favorable à domicile avec les réceptions successives de Nice, Le Havre, Rennes, Auxerre et Monaco. Ces deux dernieres engluées en milieu de tableau n’auront peut-être plus rien à jouer lors de leurs déplacements au Parc des Princes.
Hormis Toulouse, Paris a tenu tête à tous les autres ténors du championnat gagnant un match sur deux contre Bordeaux et Marseille, en attendant de faire mieux contre Lyon et Lille qu’il a déjà battu au match aller.
Le championnat de France se dirige de plus en plus vers une fin d’ère dans laquelle l’OL distançait avec beaucoup d’aisance ses adversaires. Les six premiers se tiennent en effet à quatre points d’intervalle. Paris a plus que jamais l’occasion de redonner de la saveur à ce championnat en titillant l’ogre lyonnais.
Un tableau tres abordable en coupe d’Europe
En coupe d’Europe, le PSG va disputer le sixième quart de finale de sa jeune histoire. Seul club français à avoir gagné la coupe des vainqueurs de coupe, une victoire en coupe de l’UEFA ferait de nouveau du club de la capitale un pionnier pour le reste des clubs de l’hexagone. Dans cette compétition, le PSG a toutes ses chances.
Il va jouer Kiev en quarts, club plus qu’abordable. La différence de niveau entre le championnat de France et le championnat d’Ukraine pousse à l’optimisme. Une fois la qualification en poche, Paris rencontrera Marseille ou Donetsk. L’autre moitie de tableau est plus relevée avec Hambourg, Breme, Man City et Udinese. Hormis Breme, le PSG partira favori s’il se qualifie pour la finale.
De plus, le PSG est un club qui brille en coupes. En atteste les coupes qu’il a continue à gagner ses dernieres années en parallele a ses faibles prestations en championnat. En coupe d’Europe, le PSG est l’un des deux seuls clubs (avec le Real de Madrid) à avoir dispute cinq demi-finales de coupe d’Europe d’affilée. Lors de sa victoire en Coupe des Coupes il avait notamment battu le Celtic Glasgow, Parme et le Deportivo La Corogne. Cette compétition était alors tres relevée car seuls les champions nationaux disputaient la ligue des champions.
Surtout, l’expérience de joueurs comme Giuly, Rothen et Makelele qui ont déjà brilles en coupe d’Europe les saisons passées permettront au club de bien gerer les tours finaux de cette compétition.
Ce qui pourrait défavoriser le PSG dans ses deux sprints est qu’il utilise le plus les mêmes joueurs dans son onze titulaire. La blessure d’Armand est le signe d’une equipe qui commence peut etre à fatiguer. De son cote, Lyon, après une énième élimination prématurée en coupe d’Europe, va concentrer tout ses efforts sur le championnat.
Mais ce qui devrait transcender le club de la capitale est l’optique d’un troisième sacre de champion de France avec en parallele une première victoire en coupe de l’UEFA. L’om ayant été demis de son titre de champion de France l’année de sa victoire en ligue des champions, cet exploit serait une première dans l’histoire du foot français.
16 février 2009
Après eux... le déluge!?
Faute d'avoir scellé le sort de Raymond Domenech, l’élimination des bleus de l’euro 2008 tourne définitivement la page de la génération Zidane. A s’en fier aux prestations des bleus aux lendemains du départ de Kopa et Platini, l’avenir ne devrait pas etre radieux pour l’équipe de France.
La fin de la génération Zidane
Définir la coupure entre une génération et la suivante n’est pas évident, mais on peut considérer que les 22 champions du monde représentent la génération Zidane. Il faut y ajouter :
1- Claude Makelele, présent en bleu depuis le 22 juillet 1995, mais absent des campagnes de 98 et 2000.
2- Wiltord, Micoud et Rame, absents en 98 mais vainqueurs de l’euro 2000 peuvent également etre associés a cette génération.
On peut considérer que Pires et Trezeguet ont peu de chances de revenir en bleu. Avec le maintien de Domenech, leurs chances sont mêmes nulles. Apres cet euro, il ne reste que Thierry Henry et Patrick Viera. La page France 98 est donc quasiment tournée. Elle l’avait sans doute déjà été à moitie au lendemain de la coupe du monde 2006 et le départ de zizou.
Le vide des années post-Kopa et post-Platini
En 1958, la France atteint pour la première fois une demi-finale de coupe du monde, avant d’atteindre ce même stade deux ans plus tard a l’Euro. Bien que n’ayant pas gagné de trophée, cette equipe a marquée les esprits grâce a Just Fontaine, recordman des buts marques lors d’une même phase finale de coupe du monde avec 13 buts (record qui tarde à être battu), et Raymond Kopa, brillant milieu de terrain et meneur de cette equipe. Mais aussi grâce à Joncquet et Piantoni. Les années qui vont suivre seront creuses pour les bleus, qui ne franchiront plus le cap des quarts de finale dans une grande compétition.
Jusqu’a l’avènement de la génération Platini. Cette derniere va apporter a la France son premier titre majeur avec l euro 1984 joué en France, et ou Michel Platini devient le recordman des buts marques lors d’un championnat d Europe des nations avec 9 buts (record qui tarde a etre battu). Platini, entouré de Giresse, Tigana, Fernandez, Rocheteau, Tresor et Battiston va atteindre deux fois le dernier carré de la competition reine. En 82 et 86, les bleus passent tres près de l exploit, et butent a deux reprises contre l Allemagne. Lors de la demi-finale de Seville en 1982, les bleus ne sont pas épargnés par une equipe d’Allemagne rugueuse et physique. Ce jour la, la Maanschaaft aurait du jouer la partie a 10 après l’agression de son gardien Harald Schumacher sur Patrick Battiston. L’arbitre en a décidé autrement. En prolongations, les bleus mènent 3 buts à 1 et se voient déjà en finale. Les allemands reviennent et raflent la mise aux tirs aux buts. Platini quittera les bleus 1 an plus tard.
La generation Yaz’
Les bleus ne verront plus le dernier carre jusqu’ a l euro 96, dispute en Angleterre. Le talent d un joueur redonne espoir au ballon rond français, et pousse le sélectionneur de l’époque Aime Jacquet de batir l’équipe autour de lui. Zinedine Zidane, formé a l’AS Cannes, grand technicien, d un grand calme, doté d’une vision du jeu impressionnante, en compagnie de joueurs offensifs très talentueux comme Youri Djorkaeff et Christophe Dugarry, poussent a la sortie des joueurs de la trempe d’Eric Cantonna et David Ginola. Si l’euro anglais n’achoppe pas d un nouveau titre, il permet néanmoins de préparer le mondial qui se déroule en France deux ans plus tard. Avec le succès qu’on connait. Au cours de cette compétition, Zidane brillera de tout son éclat a partir des quarts de finale, et surtout en finale ou il inscrit deux buts contre le Brésil. Sur la totalité de la compétition un joueur est egalement sorti du lot cote français : Emmanuel Petit, brillant récupérateur, auteur de deux buts, dont un en finale. Deux ans plus tard a l’euro les bleus deviennent la première equipe a gagner l’euro dans la foulée d’une coupe du monde. Si l’assise défensive avait été le point fort des bleus en 98 (2 buts encaissés), l’euro 2000 voit confirmer chez les bleus les talents offensifs de Thierry Henry et Nicolas Anelka. Les bleus marquent en tout 13 buts dans cette compétition, qu’ils remportent grâce a un but décisif en finale de David Trezeguet. En 2002, les bleus sont éliminés dès le premier tour de la coupe du monde, en partie à cause de la blessure de Yaz. En 2004, seule la victoire contre l’Angletterre lors du premier match, grâce a un double de Zidane en toute fin de match, donne une touche positive a l’euro des bleus. La France est éliminée des les quarts de finale par la Grèce. En 2006, quelque mois après le retour de Zizou en bleu, les bleus atteignent la finale, battant notamment le Brésil en quarts de finale. En finale, le portier italien Gigi Buffon sort le grand jeu, et empêché les bleus de gagner un second titre mondial. Pour sa première grande compétition sans Zidane, et malgré la présence de tauliers de la grande équipe comme Patrick Viera (finalement blessé) et Lilian Thuram, les bleus sont sortis dès le premier tour de l’euro 2008. Incapable de concrétiser ses occasions de buts, très perméable défensivement, fragile dans l’adversité, sans leader sur le terrain ni dans le vestiaire, ce cru aura été des plus amers. La Hollande puis l’Italie ont su en profiter.
Les raisons de ces lendemains difficiles
La principale cause de ces difficultés est qu’au moindre faux pas de la nouvelle équipe, les médias et les supporters mettent une pression monstre sur les joueurs, qu’ils comparent au moindre détail à la génération précédente. Cette pression est encore plus forte sur un joueur qui prend la place d’un autre à un poste clé.
La ou la relève tarde à etre assurée depuis la génération 98-2000:
1- Le capitaine Didier Deschamps a quitté les bleus après le sacre de l’euro 2000. Ni Zidane, ni Viera n’ont pu le remplacer. Aucun autre capitaine naturel n’émerge dans l’équipe actuelle.
2- La génération Zidane comptait deux gardiens d’exception : Bernard Lama et Fabien Barthez. Aujourd’hui, deux gardiens prometteurs (sans plus) : Hugo Lloris et Steve Mandanda se disputent la place de numéro un. Redonner sa chance à Mickael Landreau peut également être envisagé par le sélectionneur. Surtout s’il retrouve le niveau qui était le sien jusqu'à la fin de la saison 2006-2007.
Succéder a Yaz
Enfin, disposer régulièrement dans ses rangs d'un meneur de jeu de la trempe de Yaz n’est pas évident. Dans l’histoire du ballon rond mondial il y a un tout petit nombre de joueurs au talent équivalent. Le milieu de terrain le plus susceptible de jouer au poste de numéro 10 et de lui succéder serait aujourd’hui le joueur des Girondins de Bordeaux Yohan Gourcuff (prêté avec option d’achat par le Milan AC). Avec sa vision, son aisance balle au pied, et le très peu de déchets qui ressort de son jeu (specialement dans ses passes), il peut emmener les bleus vers de nouvelles grandes compétitions. Lui manque encore la régularité au haut niveau.
La fin de la génération Zidane
Définir la coupure entre une génération et la suivante n’est pas évident, mais on peut considérer que les 22 champions du monde représentent la génération Zidane. Il faut y ajouter :
1- Claude Makelele, présent en bleu depuis le 22 juillet 1995, mais absent des campagnes de 98 et 2000.
2- Wiltord, Micoud et Rame, absents en 98 mais vainqueurs de l’euro 2000 peuvent également etre associés a cette génération.
On peut considérer que Pires et Trezeguet ont peu de chances de revenir en bleu. Avec le maintien de Domenech, leurs chances sont mêmes nulles. Apres cet euro, il ne reste que Thierry Henry et Patrick Viera. La page France 98 est donc quasiment tournée. Elle l’avait sans doute déjà été à moitie au lendemain de la coupe du monde 2006 et le départ de zizou.
Le vide des années post-Kopa et post-Platini
En 1958, la France atteint pour la première fois une demi-finale de coupe du monde, avant d’atteindre ce même stade deux ans plus tard a l’Euro. Bien que n’ayant pas gagné de trophée, cette equipe a marquée les esprits grâce a Just Fontaine, recordman des buts marques lors d’une même phase finale de coupe du monde avec 13 buts (record qui tarde à être battu), et Raymond Kopa, brillant milieu de terrain et meneur de cette equipe. Mais aussi grâce à Joncquet et Piantoni. Les années qui vont suivre seront creuses pour les bleus, qui ne franchiront plus le cap des quarts de finale dans une grande compétition.
Jusqu’a l’avènement de la génération Platini. Cette derniere va apporter a la France son premier titre majeur avec l euro 1984 joué en France, et ou Michel Platini devient le recordman des buts marques lors d’un championnat d Europe des nations avec 9 buts (record qui tarde a etre battu). Platini, entouré de Giresse, Tigana, Fernandez, Rocheteau, Tresor et Battiston va atteindre deux fois le dernier carré de la competition reine. En 82 et 86, les bleus passent tres près de l exploit, et butent a deux reprises contre l Allemagne. Lors de la demi-finale de Seville en 1982, les bleus ne sont pas épargnés par une equipe d’Allemagne rugueuse et physique. Ce jour la, la Maanschaaft aurait du jouer la partie a 10 après l’agression de son gardien Harald Schumacher sur Patrick Battiston. L’arbitre en a décidé autrement. En prolongations, les bleus mènent 3 buts à 1 et se voient déjà en finale. Les allemands reviennent et raflent la mise aux tirs aux buts. Platini quittera les bleus 1 an plus tard.
La generation Yaz’
Les bleus ne verront plus le dernier carre jusqu’ a l euro 96, dispute en Angleterre. Le talent d un joueur redonne espoir au ballon rond français, et pousse le sélectionneur de l’époque Aime Jacquet de batir l’équipe autour de lui. Zinedine Zidane, formé a l’AS Cannes, grand technicien, d un grand calme, doté d’une vision du jeu impressionnante, en compagnie de joueurs offensifs très talentueux comme Youri Djorkaeff et Christophe Dugarry, poussent a la sortie des joueurs de la trempe d’Eric Cantonna et David Ginola. Si l’euro anglais n’achoppe pas d un nouveau titre, il permet néanmoins de préparer le mondial qui se déroule en France deux ans plus tard. Avec le succès qu’on connait. Au cours de cette compétition, Zidane brillera de tout son éclat a partir des quarts de finale, et surtout en finale ou il inscrit deux buts contre le Brésil. Sur la totalité de la compétition un joueur est egalement sorti du lot cote français : Emmanuel Petit, brillant récupérateur, auteur de deux buts, dont un en finale. Deux ans plus tard a l’euro les bleus deviennent la première equipe a gagner l’euro dans la foulée d’une coupe du monde. Si l’assise défensive avait été le point fort des bleus en 98 (2 buts encaissés), l’euro 2000 voit confirmer chez les bleus les talents offensifs de Thierry Henry et Nicolas Anelka. Les bleus marquent en tout 13 buts dans cette compétition, qu’ils remportent grâce a un but décisif en finale de David Trezeguet. En 2002, les bleus sont éliminés dès le premier tour de la coupe du monde, en partie à cause de la blessure de Yaz. En 2004, seule la victoire contre l’Angletterre lors du premier match, grâce a un double de Zidane en toute fin de match, donne une touche positive a l’euro des bleus. La France est éliminée des les quarts de finale par la Grèce. En 2006, quelque mois après le retour de Zizou en bleu, les bleus atteignent la finale, battant notamment le Brésil en quarts de finale. En finale, le portier italien Gigi Buffon sort le grand jeu, et empêché les bleus de gagner un second titre mondial. Pour sa première grande compétition sans Zidane, et malgré la présence de tauliers de la grande équipe comme Patrick Viera (finalement blessé) et Lilian Thuram, les bleus sont sortis dès le premier tour de l’euro 2008. Incapable de concrétiser ses occasions de buts, très perméable défensivement, fragile dans l’adversité, sans leader sur le terrain ni dans le vestiaire, ce cru aura été des plus amers. La Hollande puis l’Italie ont su en profiter.
Les raisons de ces lendemains difficiles
La principale cause de ces difficultés est qu’au moindre faux pas de la nouvelle équipe, les médias et les supporters mettent une pression monstre sur les joueurs, qu’ils comparent au moindre détail à la génération précédente. Cette pression est encore plus forte sur un joueur qui prend la place d’un autre à un poste clé.
La ou la relève tarde à etre assurée depuis la génération 98-2000:
1- Le capitaine Didier Deschamps a quitté les bleus après le sacre de l’euro 2000. Ni Zidane, ni Viera n’ont pu le remplacer. Aucun autre capitaine naturel n’émerge dans l’équipe actuelle.
2- La génération Zidane comptait deux gardiens d’exception : Bernard Lama et Fabien Barthez. Aujourd’hui, deux gardiens prometteurs (sans plus) : Hugo Lloris et Steve Mandanda se disputent la place de numéro un. Redonner sa chance à Mickael Landreau peut également être envisagé par le sélectionneur. Surtout s’il retrouve le niveau qui était le sien jusqu'à la fin de la saison 2006-2007.
Succéder a Yaz
Enfin, disposer régulièrement dans ses rangs d'un meneur de jeu de la trempe de Yaz n’est pas évident. Dans l’histoire du ballon rond mondial il y a un tout petit nombre de joueurs au talent équivalent. Le milieu de terrain le plus susceptible de jouer au poste de numéro 10 et de lui succéder serait aujourd’hui le joueur des Girondins de Bordeaux Yohan Gourcuff (prêté avec option d’achat par le Milan AC). Avec sa vision, son aisance balle au pied, et le très peu de déchets qui ressort de son jeu (specialement dans ses passes), il peut emmener les bleus vers de nouvelles grandes compétitions. Lui manque encore la régularité au haut niveau.
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