L’un comme l’autre sera passé a coté d’une coupe du monde. Privée de Maradona, en plein déboires avec la justice, la céleste se qualifie de justesse pour la coupe du monde 94 qui se tient aux Etats-Unis, après une victoire en match de barrages contre l’Australie. Au premier tour de cette compétition, l’argentine retrouve Maradona… son toque avec ! Ce football qui la caractérise basé sur une succession de passes courtes en deux à trois touches tout en patience, prolongeant au maximum la possession du ballon jusqu'à user l’adversaire. El Pibe de Oro s’illustre notamment en concrétisant une des séquences de toque par une frappe venue d’ailleurs contre la Grèce. Après les deux premiers matches de la compétition, l’Argentine est la grande favorite. Jusqu'à ce que l’éviction de Maradona suite a un contrôle positif à l’éphédrine perde le jeu de la Céleste qui sera éliminée en huitièmes de finale. Un parallèle peut être fait avec la performance de Zidane lors de la coupe du monde 2002. Avant cette coupe du monde, la France cumule les deux titres de champions du Monde et d’Europe. Au cours des matches amicaux qui précèdent cette période, les bleus sont comme invincibles. Une equipe comparable à celle du Brésil de 70. En plus d’une défense imperméable, la génération 98 s’est bonifiée par la maturité de leurs attaquants que Zizou oriente et sert. En club, dans la saison qui précède cette coupe du monde, les trois attaquants des bleus sont alors meilleurs buteurs des championnats italien, anglais et français (Trezeguet, Henry et Cisse). La blessure de Zidane à quelques jours de la compétition en plus de celle de Pires quelques semaines auparavant (qui venait de sortir la meilleure saison de sa carrière en club avec Arsenal, et que les journalistes anglais avaient récompensées du titre de meilleur joueur) va changer la donne. Sans son meneur de jeu pour les deux premiers matches du tournoi, les bleus sont transparents et sortent dés le premier tour d’une coupe du monde de laquelle ils étaient archi-favoris.
Ces coupes du monde n’auront pas toutefois le même impact sur la carrière et l’image qu’a le grand public sur ces deux joueurs. Pour Maradona c’était sa dernière coupe du monde. Il tentera maintes fois de se relancer aussi bien en club qu’en sélection. En vain. La dernière image médiatique dans la carrière de tout sportif de haut niveau a certainement un impact fort sur les passionnés de ballon rond. Et pour Maradona c’est celle de le voir sortir du terrain, bras levé après la victoire contre la Grèce, accompagné d’une infirmière pour un contrôle anti-dopage. Ce dernier s’étant avéré positif, l’incompréhension et la déception ne pouvaient que suivre. En 2002, Zidane a lui encore trente ans et de belles années semblent encore l’attendre. Les critiques sont bien sur au rendez-vous des bleus à leur retour d’Asie, du fait d’abord de leur mauvaise gestion médiatique de l’évènement : à l’antipode de 98, le staff des bleus avait décidé de laisser une plus grande liberte aux joueurs. Ces derniers multiplient les rencontres avec les journalistes pendant la coupe du monde. Dans cette periode, la plupart d’entre eux, auréolés du titre de champion du monde sortant, semblent alors plus préoccupés de leurs rentrées publicitaires que de celles du terrain. Desailly, alors capitaine, avait même tourné une pub avec l’équipementier des bleus en cas d’élimination. Du fait ensuite des mauvais choix tactiques de l’entraineur, qui n’avait pas prévu de tactique et de solution de rechange au poste de meneur de jeu après la blessure du titulaire habituel. Dugarry s’est alors retrouvé à jouer à un poste qui n’est pas le sien, avec peu de réussite. Mais Zidane échappe légitimement à ce flot de critiques du fait de sa blessure.
Sur le plan sportif, cette coupe du monde ratée permet toutefois de mesurer l’impact de leur absence sur le rendement de leur équipe.
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