Les bleus quittent cet euro 2008 la tête basse. Leur défaite face aux champions du monde italiens 2-0 a scellée le sort des hommes de Raymond Domenech. Incapables de gagner le moindre match dans ce groupe de la mort, les bleus n’auront pas été au niveau lors de cette grande compétition. Se réfugier derrière les erreurs d’arbitrage, les blessures et la malchance est trop facile. Les causes de cette débâcle sont profondes. Il est probablement trop tôt pour les analyser. Elle scelle aussi la fin de France 98.
Les nouvelles erreurs de Domenech
Raymond Domenech aura multiplé les erreurs lors de cet Euro. La mauvaise forme de Thuram et Sagnol lors des deux premiers matches l’a poussé à faire des changements dans sa défense pour le troisième match face à l’Italie, montrant de nouvelles carences dans son choix des 23 joueurs pour l’Euro. Avoir pris Sébastien Squillaci à l’Euro avec pour hiérarchie de défenseurs centraux : 1- Gallas 2-Thuram 3- Abidal (pouvant également jouer arrière gauche) 4-Boumsong 5- Squillaci, est incompréhensible. Il aurait été nettement plus judicieux de prendre un second milieu relayeur à la place de Squillaci, surtout quand on se savait privé de Patrick Viera pour le premier match (au moins). Mathieu Flamini aurait fait beaucoup de bien à la France dans son match d’hier face à l’Italie par son jeu porté vers l’avant, et aurait complété à merveille Claude Makelele au milieu du terrain.
Domenech a finalement titularisé les joueurs en forme de cette saison pour le dernier match du groupe. Patrice Evra, François Clerc, Karim Benzema ont enfin été titularisés les trois ensemble. Trop tard.
Domenech s’est une fois de plus mal adapté tactiquement à la tournure du match. Après l’expulsion d’Abidal et l’ouverture du score des Italiens par Andréa Pirlo sur penalty, faire entrer Boumsong à la place de Nasri, seul joueur (après la blessure de Ribéry) encore capable de repiquer dans l’axe et distiller de bons ballons à Benzema et Henry n’a pas donné ses fruits. Dans un match mal engagé, prendre d’avantage de risques était la seule solution pour l’emporter. Se priver de Makelele ou Toulalan au milieu du terrain, tout en gardant Nasri, aurait sans doute donné d’avantage d’occasions de buts aux italiens. Mais aux bleus aussi.
Un esprit d’équipe aux abonnés absent
De vives tensions sont apparues au sein du groupe France lors de cet Euro, entre les anciens de l’équipe et les plus jeunes. La cohabitation a été difficile, et au final, les cadres comme les jeunes sont passés à côté de leur Euro. Beaucoup de choses ont été écrites sur ces problèmes de groupe, mais il est trop tôt pour pouvoir discerner le faux du vrai. Les langues se dénoueront petit à petit. Mais au regard du comportement peu respectueux de certains jeunes lors du match même, on peut vite comprendre ce qui a peut être agacé des joueurs chevronnés comme Lilian Thuram ou Thierry Henry (qui ont tout gagné). Hier, la France a eu un coup-franc bien placé à la gauche de la surface au bout d’une demi-heure. Henry et Benzema veulent le tirer et se placent derrière le ballon. A tour de rôle, ils positionnent le ballon, pour signifier à l’autre qu’il va le prendre. Titi Henry (31 ans, 105 sélections), meilleur buteur de l’histoire des bleus (44 buts), et seul buteur de la France lors de cet Euro, effectue ce geste une dernière fois. Mais finalement, le jeune Benzema (20 ans, 12 sélections), plein de confiance après sa performance ratée contre la Roumanie s’élance et frappe. Dans le mur.
France 98 s’en va
La fin de l’aventure tricolore dans cet Euro est aussi celle de Claude Makélélé (35ans, 70 sélections), poumon inoxydable des bleus, qui a débuté sa carrière internationale le 22 juillet 1995 contre la Norvège. Il n’a loupé que deux des six grandes compétitions internationales auxquelles ont pris part les bleus lors de cette décennie : la coupe du monde 1998 et l’Euro 2000. Son palmarès en bleu est vierge. Lilian Thuram (36 ans), joueur le plus capé de l’histoire des bleus avec 142 sélections quitte lui aussi le navire tricolore. Il aura tout gagné avec les bleus et restera longtemps dans la mémoire collective pour son doublé en demi-finale de la coupe du monde 98 face à la Croatie. Reste deux joueurs : Thierry Henry et Patrick Viera. Le premier connaît une vive concurrence à son poste, et avait déclaré avant la compétition qu'elle pourrait être sa dernière. Patrick Viera lui restera. Dernier mohican, il rêvera de soulever la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud en tant que capitaine.
22 juin 2008
16 juin 2008
Les ressorts de l'espoir
Le champion du monde contre son dauphin. Ce match devait être la finale du groupe. Ce ne sera peut être que la petite finale. La France joue aujourd’hui son dernier match de poule face à l’Italie. L’opposition entre la France et l’Italie a toujours une saveur spéciale, et plusieurs raisons poussent les bleus à croire en leur victoire et leur qualification pour les quarts de finale de cet Euro.
La Hollande ne voudra pas voir la Roumanie l'accompagner en quarts de finale. Ces deux équipes étaient déjà dans la même poule lors des éliminatoires de cet Euro. Les Roumains avaient terminé premiers du groupe, sans que la Hollande ne puisse les battre, ni même lui marquer le moindre but. Si la Roumanie bat la Hollande, et si les deux équipes se rencontraient à nouveau en demi-finale, les hommes de Victor Piturca rentreraient dans le match avec un grand avantage psychologique. De plus, quand deux mêmes équipes sont séparées par une grande différence de niveau, cet écart s’amenuise en faveur de l’équipe la plus faible au fil des confrontations. C'est-à-dire au profit de la Roumanie dans ce cas de figure. Les bataves, qui ont attaqué cet Euro tambour battant en marquant sept buts en deux matches, voudront stopper cette spirale. Même avec une équipe bis, leurs flèches sur les ailes ne devraient pas avoir beaucoup de difficultés à transpercer une équipe qui a joué le clair de ses deux premiers matches repliée sur elle-même. Aussi, les coéquipiers d’Edwin Van Der Sar devraient préférer jouer l’Italie ou la France en demis, vu l’avantage psychologique acquis suite aux deux claques infligées lors des matches de groupe.
Laver l’affront de 2006
La loterie des tirs aux buts avait séparée français et transalpins en finale de la dernière coupe du monde. Un match riche en émotions avec Zinédine Zidane et Marco Materrazzi comme principaux acteurs. De la « Panenka » de Zizou à son expulsion suite à son coup de boule, en passant par l’égalisation de Materrazzi et la tête à bout portant de Zidane sauvée par Buffon,
le match avait tenu toutes ses promesses et avait privé les bleus d’un second sacre mondial. Beaucoup de joueurs présents lors de l’épopée de 2006 sont encore la, et voudront prendre leur revanche. En effet, douze des vingt-trois joueurs de la dernière coupe du monde sont encore dans le groupe (Gallas, Thuram, Abidal, Sagnol, Makelele, Viera, Malouda, Ribery, Henry, Coupet, Boumsong et Govou), et six d’entre eux devraient être titulaires (Gallas, Abidal, Makelele, Henry, Ribéry, plus Govou ou Malouda). Si les bleus avaient déjà retrouvé et battus les Italiens lors des éliminatoires de cet Euro, une victoire en éliminatoires n’a pas la même saveur qu’une revanche en phase finale.
Dos au mur, les grands se relèvent
Le parcours des bleus et de plusieurs grandes nations lors des deux grandes compétitions internationales majeures (Coupe du Monde et Championnats d’Europe des Nations) montre qu’un début poussif lors du premier tour n’est pas toujours synonyme de mauvaise performance finale. Lors de la dernière coupe du monde, les bleus étaient dos au mur avant leur dernier match de poule face au Togo, et se cherchaient encore un fond de jeu et un état d’esprit collectif. La victoire face au Togo et le passage aussi près de l’élimination avaient transcendés les troupes et avaient donnée une grande confiance au groupe, avant d’affronter et de battre des nations de l’étage supérieur comme l’Espagne et le Portugal, et surtout le Brésil en quarts. Le parcours de l’Argentine lors de la coupe du monde 90 illustre lui aussi bien cette situation. Après avoir perdu leur match d’ouverture face au Cameroun, la Celeste avait finalement atteint la finale, qu’elle perdra contre l’Allemagne.
La France, bête noire des géants du football mondial
Autre motif d’espérance, dans les grandes compétitions et en règle générale, la France joue toujours mieux contre les grandes nations du football, que contre les équipes de rang inférieur. Sur cette dernière décennie et les cinq grandes compétitions internationales (CM 98, 2002 et 2006, Euro 2000 et 2004) qui y ont eu lieu, seuls le Sénégal (Coupe du monde 2002), le Danemark (Coupe du Monde 2002) et la Grèce (Euro 2004) ont pu sortir la France d’une grande compétition. Les confrontations directes entre la France et les grandes nations tournent ces dernières années largement en faveur des bleus. Le Brésil n’a plus battu la France depuis un match amical en 1992 au parc des princes (2-0). Depuis ce match, les bleus ont joué les brésiliens cinq fois, avec trois victoires (dont deux en coupe du monde, avec Zinédine Zidane donnant des leçons techniques aux Brésiliens) et deux matches nuls à la clé. Contre la Maanschaft allemande, la France n’a plus connu la défaite depuis 1986 et la demi-finale de coupe du monde à Guadalajara, perdue 2-0, et qui avait scellée la fin de la génération Platini. Depuis, les deux équipes se sont affrontées six fois, avec pour résultat cinq victoires françaises et un nul. Contre les anglais, les bleus restent sur trois victoires et un nul. Leur dernière défaite (1-0) date du 7 juin 1997, lors du mondialito organisée par la France à un an de la coupe du monde.
L’Italie ne déroge pas à la règle, loin de là. En effet, les quadruples champions du monde n’ont plus battu la France depuis la coupe du monde 1978, et ce match du premier tour gagné 2-1 par les coéquipiers de Paolo Rossi. La France avait ouvert le score dès la première minute grâce à Bernard Lacombe, mais cela n'avait pas suffi. Depuis, la France est devenue la bête noire de l’Italie. Si les deux équipes n’ont pu se départager qu’aux tirs aux buts lors de leurs deux oppositions en coupe du monde (98 et 2006), la France l’avait emporté dans le jeu en finale de l’Euro 2000, grâce à un but en or de David Trezeguet lors des prolongations. En trente ans, les neazzurri et les bleus se sont rencontrés neuf fois avec cinq victoires françaises et quatre matches nuls. Les bleus auront à cœur quoi qu’il arrive dans l’autre match de prolonger la série.
La défense italienne n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était
Autre élément rassurant est que côté italien, le moral n’est pas au beau fixe. Les Italiens, privés de leur capitaine Fabio Cannavaro, blessé à l’entraînement à quelques jours du début de l’Euro, n’ont pris qu’un point (tout comme la France) en deux matches, et sont loin du niveau qui les avait hissé sur le toit du monde il y a deux ans. Ils n’ont pas été épargnés par l’arbitrage qui lors du match Italie-Hollande, a accordé un but à la Hollande alors que le buteur Ruud Van Niistelroy était nettement hors-jeu, et qui en a refusé un autre à Luca Toni lors du match Italie-Roumanie, pour une position de hors-jeu imaginaire. Mais le principal souci des italiens, qui peut laisser les français espérer, est que la défense néazzuri, traditionnel point fort est ajourd’hui leur maillon faible. En plus de la blessure de Cannavaro, les Italiens souffrent de l’absence d’Alessandro Nesta, qui a pris sa retraite internationale en 2006, et Marco Materrazzi n’est plus que l’ombre du bourreau qu’il avait été pour la France un soir de juin à Munich. Les Italiens ont encaissé quatre buts en deux matches au cours de cet Euro. Soit deux de plus que lors des sept matches de leur dernière coupe du monde.
Différentes rumeurs auraient fait état de vives tensions au sein du groupe France entre les jeunes et les joueurs cadres. Cette tension doit être canalisée par les joueurs cadres, et pousser le groupe à aller de l’avant. Zidane, qui sortait de deux saisons moyennes avec le real, avait su remettre tout le monde d’accord après le premier tour de la coupe du monde 2006, en redevenant le grand zizou l’espace de quatre matches, tirant ainsi les bleus vers le haut. Aujourd’hui, en humant ce même parfum d’une fin plutôt proche, Thierry Henry doit redevenir le grand buteur qu’il était lors de ses saisons londoniennes et lors de l’Euro 2000. Un grand titi aujourd’hui est peut-être ce qui sépare la France d’un quatrième quart de finale de suite à l’Euro, et le début d’une belle aventure.
La Hollande ne voudra pas voir la Roumanie l'accompagner en quarts de finale. Ces deux équipes étaient déjà dans la même poule lors des éliminatoires de cet Euro. Les Roumains avaient terminé premiers du groupe, sans que la Hollande ne puisse les battre, ni même lui marquer le moindre but. Si la Roumanie bat la Hollande, et si les deux équipes se rencontraient à nouveau en demi-finale, les hommes de Victor Piturca rentreraient dans le match avec un grand avantage psychologique. De plus, quand deux mêmes équipes sont séparées par une grande différence de niveau, cet écart s’amenuise en faveur de l’équipe la plus faible au fil des confrontations. C'est-à-dire au profit de la Roumanie dans ce cas de figure. Les bataves, qui ont attaqué cet Euro tambour battant en marquant sept buts en deux matches, voudront stopper cette spirale. Même avec une équipe bis, leurs flèches sur les ailes ne devraient pas avoir beaucoup de difficultés à transpercer une équipe qui a joué le clair de ses deux premiers matches repliée sur elle-même. Aussi, les coéquipiers d’Edwin Van Der Sar devraient préférer jouer l’Italie ou la France en demis, vu l’avantage psychologique acquis suite aux deux claques infligées lors des matches de groupe.
Laver l’affront de 2006
La loterie des tirs aux buts avait séparée français et transalpins en finale de la dernière coupe du monde. Un match riche en émotions avec Zinédine Zidane et Marco Materrazzi comme principaux acteurs. De la « Panenka » de Zizou à son expulsion suite à son coup de boule, en passant par l’égalisation de Materrazzi et la tête à bout portant de Zidane sauvée par Buffon,
le match avait tenu toutes ses promesses et avait privé les bleus d’un second sacre mondial. Beaucoup de joueurs présents lors de l’épopée de 2006 sont encore la, et voudront prendre leur revanche. En effet, douze des vingt-trois joueurs de la dernière coupe du monde sont encore dans le groupe (Gallas, Thuram, Abidal, Sagnol, Makelele, Viera, Malouda, Ribery, Henry, Coupet, Boumsong et Govou), et six d’entre eux devraient être titulaires (Gallas, Abidal, Makelele, Henry, Ribéry, plus Govou ou Malouda). Si les bleus avaient déjà retrouvé et battus les Italiens lors des éliminatoires de cet Euro, une victoire en éliminatoires n’a pas la même saveur qu’une revanche en phase finale.
Dos au mur, les grands se relèvent
Le parcours des bleus et de plusieurs grandes nations lors des deux grandes compétitions internationales majeures (Coupe du Monde et Championnats d’Europe des Nations) montre qu’un début poussif lors du premier tour n’est pas toujours synonyme de mauvaise performance finale. Lors de la dernière coupe du monde, les bleus étaient dos au mur avant leur dernier match de poule face au Togo, et se cherchaient encore un fond de jeu et un état d’esprit collectif. La victoire face au Togo et le passage aussi près de l’élimination avaient transcendés les troupes et avaient donnée une grande confiance au groupe, avant d’affronter et de battre des nations de l’étage supérieur comme l’Espagne et le Portugal, et surtout le Brésil en quarts. Le parcours de l’Argentine lors de la coupe du monde 90 illustre lui aussi bien cette situation. Après avoir perdu leur match d’ouverture face au Cameroun, la Celeste avait finalement atteint la finale, qu’elle perdra contre l’Allemagne.
La France, bête noire des géants du football mondial
Autre motif d’espérance, dans les grandes compétitions et en règle générale, la France joue toujours mieux contre les grandes nations du football, que contre les équipes de rang inférieur. Sur cette dernière décennie et les cinq grandes compétitions internationales (CM 98, 2002 et 2006, Euro 2000 et 2004) qui y ont eu lieu, seuls le Sénégal (Coupe du monde 2002), le Danemark (Coupe du Monde 2002) et la Grèce (Euro 2004) ont pu sortir la France d’une grande compétition. Les confrontations directes entre la France et les grandes nations tournent ces dernières années largement en faveur des bleus. Le Brésil n’a plus battu la France depuis un match amical en 1992 au parc des princes (2-0). Depuis ce match, les bleus ont joué les brésiliens cinq fois, avec trois victoires (dont deux en coupe du monde, avec Zinédine Zidane donnant des leçons techniques aux Brésiliens) et deux matches nuls à la clé. Contre la Maanschaft allemande, la France n’a plus connu la défaite depuis 1986 et la demi-finale de coupe du monde à Guadalajara, perdue 2-0, et qui avait scellée la fin de la génération Platini. Depuis, les deux équipes se sont affrontées six fois, avec pour résultat cinq victoires françaises et un nul. Contre les anglais, les bleus restent sur trois victoires et un nul. Leur dernière défaite (1-0) date du 7 juin 1997, lors du mondialito organisée par la France à un an de la coupe du monde.
L’Italie ne déroge pas à la règle, loin de là. En effet, les quadruples champions du monde n’ont plus battu la France depuis la coupe du monde 1978, et ce match du premier tour gagné 2-1 par les coéquipiers de Paolo Rossi. La France avait ouvert le score dès la première minute grâce à Bernard Lacombe, mais cela n'avait pas suffi. Depuis, la France est devenue la bête noire de l’Italie. Si les deux équipes n’ont pu se départager qu’aux tirs aux buts lors de leurs deux oppositions en coupe du monde (98 et 2006), la France l’avait emporté dans le jeu en finale de l’Euro 2000, grâce à un but en or de David Trezeguet lors des prolongations. En trente ans, les neazzurri et les bleus se sont rencontrés neuf fois avec cinq victoires françaises et quatre matches nuls. Les bleus auront à cœur quoi qu’il arrive dans l’autre match de prolonger la série.
La défense italienne n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était
Autre élément rassurant est que côté italien, le moral n’est pas au beau fixe. Les Italiens, privés de leur capitaine Fabio Cannavaro, blessé à l’entraînement à quelques jours du début de l’Euro, n’ont pris qu’un point (tout comme la France) en deux matches, et sont loin du niveau qui les avait hissé sur le toit du monde il y a deux ans. Ils n’ont pas été épargnés par l’arbitrage qui lors du match Italie-Hollande, a accordé un but à la Hollande alors que le buteur Ruud Van Niistelroy était nettement hors-jeu, et qui en a refusé un autre à Luca Toni lors du match Italie-Roumanie, pour une position de hors-jeu imaginaire. Mais le principal souci des italiens, qui peut laisser les français espérer, est que la défense néazzuri, traditionnel point fort est ajourd’hui leur maillon faible. En plus de la blessure de Cannavaro, les Italiens souffrent de l’absence d’Alessandro Nesta, qui a pris sa retraite internationale en 2006, et Marco Materrazzi n’est plus que l’ombre du bourreau qu’il avait été pour la France un soir de juin à Munich. Les Italiens ont encaissé quatre buts en deux matches au cours de cet Euro. Soit deux de plus que lors des sept matches de leur dernière coupe du monde.
Différentes rumeurs auraient fait état de vives tensions au sein du groupe France entre les jeunes et les joueurs cadres. Cette tension doit être canalisée par les joueurs cadres, et pousser le groupe à aller de l’avant. Zidane, qui sortait de deux saisons moyennes avec le real, avait su remettre tout le monde d’accord après le premier tour de la coupe du monde 2006, en redevenant le grand zizou l’espace de quatre matches, tirant ainsi les bleus vers le haut. Aujourd’hui, en humant ce même parfum d’une fin plutôt proche, Thierry Henry doit redevenir le grand buteur qu’il était lors de ses saisons londoniennes et lors de l’Euro 2000. Un grand titi aujourd’hui est peut-être ce qui sépare la France d’un quatrième quart de finale de suite à l’Euro, et le début d’une belle aventure.
13 juin 2008
Titi, Kéké et Thuthu en attendant Pat pour survivre au groupe de la mort
Le groupe de la mort tient bien son nom. Englués dans une situation difficile, des bleus pleins de doutes jouent aujourd’hui leur second match de poule face à la Hollande. Les différents choix du sélectionneur ne sont pas toujours les bons. Mais les bleus peuvent quand même y croire. Ils pourront compter sur le retour du meilleur buteur de l’histoire des bleus, Thierry Henry. Tout comme la grande forme de l’inoxydable Claude Makélélé (35 ans), élu homme du match contre la Roumanie.
Des bleus amorphes sans le capitaine Viera et le goleador Henry
Face à la Roumanie, la France a eu du mal à faire la différence. Dans une rencontre disputée à 18 heures sous une forte chaleur (20 degrés), les bleus n’ont pas pu faire la différence.
L’excuse de la chaleur, qui n’en est pas une n’aura plus de sens pour la suite car les bleus vont disputer leurs match d’aujourd’hui à 20h45, de même que leur dernier face à l’Italie mardi.
Ce qui a manqué à la France dans son premier match est du mouvement dans son jeu. La transmission du ballon était très lente, et les latéraux Sagnol et Abidal n’ont jamais pu apporter de solutions dans leurs couloirs. Ont également fait défaut la vitesse et la percussion habituels de Karim Benzema et Franck Ribery, très loin de leur niveau en club cette saison.
A un moment donné du match, les bleus avaient besoin d’un joueur pour les secouer mentalement, et les porter d’avantage vers l’avant. Ce joueur là, la France l’a en la personne de son capitaine Patrick Viera. Ce dernier, blessé à la cuisse le 30 mai, n’a pas joué le premier match, et ne sera pas de la partie non plus aujourd’hui. On espère son retour pour le match contre l’Italie. Le joueur de l’Inter Milan est très écouté par ses partenaires. Aussi, il évolue au poste clé de milieu relayeur, à la fois impliqué dans des tâches défensives et offensives. Ce qui permet de donner plus facilement des consignes à tout les membres de l’équipe. Thierry Henry, blessé à la cuisse avant le match contre la Roumanie effectuera aujourd’hui son retour. Le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France avec 44 buts ne sera pas de trop pour concrétiser grâce à sa vitesse les contre-attaques que le jeu hollandais pourrait proposer.
Le titre de vice-champion du monde a donné un trop-plein de confiance à Domenech
Domenech est rentré dans cet Euro 2008 fort de son statut de sélectionneur vice-champion du monde. Aujourd’hui, on peut trouver des similitudes entre la situation de la France à cet Euro et lors du mondial 2006 après le premier match. Les bleus avaient alors fait match nul contre la Suisse, et certaines critiques identiques à celles d’aujourd’hui avaient fusées : Equipe vieillissante, défenseurs situés trop bas sur le terrain, manque de réalisme, sélectionneur incapable d’adapter sa tactique à l’adversaire et à la tournure du match. On connaît la suite et la bonne performance des bleus, qui n’ont été séparés du titre mondial que par la loterie des tirs aux buts.
Seulement voila, une grande différence existe avec la situation d’aujourd’hui. Si la France avait fait match nul contre la Suisse, il lui restait alors deux rencontres contre les deux équipes les plus faibles du groupe : la Corée du Sud et le Togo. Aujourd’hui, après avoir été tenue en échec contre la Roumanie, il lui reste à jouer les deux plus difficiles adversaires du groupe : la Hollande et l’Italie.
Allez comprendre les choix de Domenech
Les choix de Raymond Domenech sur le plan de la vie du groupe et les choix tactiques sont plus que discutables. L’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais a décidé de faire vivre le groupe dans un vase clos, le coupant de tout contact avec les supporters en décrétant des huis clos pour toutes les séances, et en désignant quasiment toujours à la conférence de presse des joueurs de second plan. Si la confidentialité de certaines séances tactiques clés est nécessaire, il est cependant mauvais de couper totalement les joueurs des supporters auprès desquelles ils pourraient trouver un grand support mental, lors d’un entraînement ou lors d’une séance d’autographes. En 2006, ce même choix d’introvertion était justifiée par le manque de vécu commun des joueurs. Avec d’un côté les anciens Zidane, Makelele, Sagnol, Barthez et de l’autre les nouveaux Abidal, Malouda, Ribéry, un équilibre de groupe et de vestiaire avait besoin d’être trouvé en toute sérénité. Aujourd'hui, le groupe se connaît déja très bien.
Sur ses choix tactiques, il est plus que discutable de jouer contre la Roumanie avec deux milieux défensifs. Surtout quand ces deux milieux défensifs (Claude Makelele et Jeremy Toulalan) ne sont pas portés vers l’avant, comme le sont par exemple Patrick Viera ou Mathieu Flamini. Faute de le faire dès le début du match, Domenech aurait pu faire des changements dès la mi-temps, vu que les intentions roumaines étaient très claires : jouer tout le match très bas pour empocher le point du match nul. A la place, le sélectionneur a décidé d’attendre les 20 dernières minutes pour effectuer des changements, tout en maintenant deux récupérateurs sur la pelouse jusqu’au coup de siffler final.
La situation sportive délicate couplée à la pression médiatique, semblent toutefois avoir poussées l’imprévisible Domenech à mettre de l’eau dans son vin. Il a décidé depuis le match de la Roumanie de communiquer d’avantage, et de laisser filtrer ses entraînements et ses incertitudes tactiques à la presse. Les bleus devraient évoluer aujourd’hui en 4-2-3-1, et Eric Abidal laissera sa place de latéral gauche à Patrice Evra. Ce dernier sort d’une brillante saison avec Manchester, avec qui il a gagné la ligue des champions. Se priver d’un tel joueur ne pouvait plus durer.
Le sélectionneur : pas si important pour la victoire finale
Le coach est l’une des principales clés de réussite d’un club. Il vit au jour le jour avec des joueurs qu’il entraîne, qu’il conseille et qu’il fait progresser. Aussi, la cohésion d’un vestiaire d’un grand club européen composé de joueurs de plusieurs nationalités différentes est plus difficile à maitriser qu’en équipe nationale. Le coach de Chelsea José Mourinho en est le meilleur exemple. Au cours des 3 saisons où il a entrainé le club londonien (2004 à 2007), il a remporté quatre titres. Son remplaçant cette année, Avraham Grant, n’en a remporté aucun. Avec pourtant les mêmes joueurs… Ces derniers manifestent pour beaucoup d’entre eux des velléités de départ. Drogba et Lampard sont pressentis à l’Inter. Ils y rejoindraient…
Mourinho ! Peut-on en dire autant pour le coach d’une équipe nationale ? Après l’Euro 2004 où il entrainait les bleus, Jacques Santini a entraîné Totenham. Il n’a pu prendre dans ses bagages aucun des 23 bleus qui avaient disputé l’Euro…
Plus que tout, l’individualisme et l’égo des joueurs dans les clubs (qui les paient) sont plus élevés que lorsqu’ils jouent pour leurs équipes nationales. Voir Lionel Charbonnier, gardien remplaçant des bleus lors de la demi-finale de la coupe du monde 1998 contre la Croatie, se lever du banc et demander au public d’encourager son équipe est une image on ne peut plus éloquente. Qu’Andrei Shevchenko ou Carlo Cudicini, joueurs de Chelsea remplaçants lors de la finale de la ligue des champions en fasse de même était totalement impossible. Dans ce même sens, Jean-Alain Boumsong était ravi de savoir qu’il était sélectionné dans le groupe des bleus pour rester sur le banc et remplacer une hypothétique blessure de Gallas ou Thuram. Ravi, il ne l’était pas sur le banc de la Juventus, qu’il a quitté en Janvier pour rejoindre l’équipe-type lyonnaise.
Un sélectionneur a certainement une part dans la réussite d’une nation dans une grande compétition, mais elle est nettement moindre. Elle se situe surtout dans la sélection des bons « 23 » puis du bon « 11 ». A Mexès près, et avec l’apparition de Patrice Evra dans le onze titulaire demain, Domenech a le mérite d’avoir vu juste.
A partir de là, quel que soit le système, c’est aux joueurs, aux hommes qu’ils sont de se surpasser, de donner des solutions, de jouer au niveau qui est le leur. Ce niveau qui a fait gagner les titres à leurs clubs, et qui les a déjà hissés pour trois d’entre eux (Thuram, Viera, Henry) sur le toit du Monde et de l’Europe avec les bleus. Pour éliminer les grosses cylindrées, cette équipe doit aussi avoir en son sein des joueurs expérimentés et meneurs dans l’âme. De futurs grands entraîneurs comme Blanc et Deschamps avaient montré la voie en 98 et 2000. Ils avaient donné la capacité à l’équipe de s’autogérer. A Claude Makelele, Lilian Thuram, Thierry Henry et Patrick Viera de s’approprier encore plus ce rôle. Et la France sera aujourd’hui à seize jours d’un troisième sacre européen.
Des bleus amorphes sans le capitaine Viera et le goleador Henry
Face à la Roumanie, la France a eu du mal à faire la différence. Dans une rencontre disputée à 18 heures sous une forte chaleur (20 degrés), les bleus n’ont pas pu faire la différence.
L’excuse de la chaleur, qui n’en est pas une n’aura plus de sens pour la suite car les bleus vont disputer leurs match d’aujourd’hui à 20h45, de même que leur dernier face à l’Italie mardi.
Ce qui a manqué à la France dans son premier match est du mouvement dans son jeu. La transmission du ballon était très lente, et les latéraux Sagnol et Abidal n’ont jamais pu apporter de solutions dans leurs couloirs. Ont également fait défaut la vitesse et la percussion habituels de Karim Benzema et Franck Ribery, très loin de leur niveau en club cette saison.
A un moment donné du match, les bleus avaient besoin d’un joueur pour les secouer mentalement, et les porter d’avantage vers l’avant. Ce joueur là, la France l’a en la personne de son capitaine Patrick Viera. Ce dernier, blessé à la cuisse le 30 mai, n’a pas joué le premier match, et ne sera pas de la partie non plus aujourd’hui. On espère son retour pour le match contre l’Italie. Le joueur de l’Inter Milan est très écouté par ses partenaires. Aussi, il évolue au poste clé de milieu relayeur, à la fois impliqué dans des tâches défensives et offensives. Ce qui permet de donner plus facilement des consignes à tout les membres de l’équipe. Thierry Henry, blessé à la cuisse avant le match contre la Roumanie effectuera aujourd’hui son retour. Le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France avec 44 buts ne sera pas de trop pour concrétiser grâce à sa vitesse les contre-attaques que le jeu hollandais pourrait proposer.
Le titre de vice-champion du monde a donné un trop-plein de confiance à Domenech
Domenech est rentré dans cet Euro 2008 fort de son statut de sélectionneur vice-champion du monde. Aujourd’hui, on peut trouver des similitudes entre la situation de la France à cet Euro et lors du mondial 2006 après le premier match. Les bleus avaient alors fait match nul contre la Suisse, et certaines critiques identiques à celles d’aujourd’hui avaient fusées : Equipe vieillissante, défenseurs situés trop bas sur le terrain, manque de réalisme, sélectionneur incapable d’adapter sa tactique à l’adversaire et à la tournure du match. On connaît la suite et la bonne performance des bleus, qui n’ont été séparés du titre mondial que par la loterie des tirs aux buts.
Seulement voila, une grande différence existe avec la situation d’aujourd’hui. Si la France avait fait match nul contre la Suisse, il lui restait alors deux rencontres contre les deux équipes les plus faibles du groupe : la Corée du Sud et le Togo. Aujourd’hui, après avoir été tenue en échec contre la Roumanie, il lui reste à jouer les deux plus difficiles adversaires du groupe : la Hollande et l’Italie.
Allez comprendre les choix de Domenech
Les choix de Raymond Domenech sur le plan de la vie du groupe et les choix tactiques sont plus que discutables. L’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais a décidé de faire vivre le groupe dans un vase clos, le coupant de tout contact avec les supporters en décrétant des huis clos pour toutes les séances, et en désignant quasiment toujours à la conférence de presse des joueurs de second plan. Si la confidentialité de certaines séances tactiques clés est nécessaire, il est cependant mauvais de couper totalement les joueurs des supporters auprès desquelles ils pourraient trouver un grand support mental, lors d’un entraînement ou lors d’une séance d’autographes. En 2006, ce même choix d’introvertion était justifiée par le manque de vécu commun des joueurs. Avec d’un côté les anciens Zidane, Makelele, Sagnol, Barthez et de l’autre les nouveaux Abidal, Malouda, Ribéry, un équilibre de groupe et de vestiaire avait besoin d’être trouvé en toute sérénité. Aujourd'hui, le groupe se connaît déja très bien.
Sur ses choix tactiques, il est plus que discutable de jouer contre la Roumanie avec deux milieux défensifs. Surtout quand ces deux milieux défensifs (Claude Makelele et Jeremy Toulalan) ne sont pas portés vers l’avant, comme le sont par exemple Patrick Viera ou Mathieu Flamini. Faute de le faire dès le début du match, Domenech aurait pu faire des changements dès la mi-temps, vu que les intentions roumaines étaient très claires : jouer tout le match très bas pour empocher le point du match nul. A la place, le sélectionneur a décidé d’attendre les 20 dernières minutes pour effectuer des changements, tout en maintenant deux récupérateurs sur la pelouse jusqu’au coup de siffler final.
La situation sportive délicate couplée à la pression médiatique, semblent toutefois avoir poussées l’imprévisible Domenech à mettre de l’eau dans son vin. Il a décidé depuis le match de la Roumanie de communiquer d’avantage, et de laisser filtrer ses entraînements et ses incertitudes tactiques à la presse. Les bleus devraient évoluer aujourd’hui en 4-2-3-1, et Eric Abidal laissera sa place de latéral gauche à Patrice Evra. Ce dernier sort d’une brillante saison avec Manchester, avec qui il a gagné la ligue des champions. Se priver d’un tel joueur ne pouvait plus durer.
Le sélectionneur : pas si important pour la victoire finale
Le coach est l’une des principales clés de réussite d’un club. Il vit au jour le jour avec des joueurs qu’il entraîne, qu’il conseille et qu’il fait progresser. Aussi, la cohésion d’un vestiaire d’un grand club européen composé de joueurs de plusieurs nationalités différentes est plus difficile à maitriser qu’en équipe nationale. Le coach de Chelsea José Mourinho en est le meilleur exemple. Au cours des 3 saisons où il a entrainé le club londonien (2004 à 2007), il a remporté quatre titres. Son remplaçant cette année, Avraham Grant, n’en a remporté aucun. Avec pourtant les mêmes joueurs… Ces derniers manifestent pour beaucoup d’entre eux des velléités de départ. Drogba et Lampard sont pressentis à l’Inter. Ils y rejoindraient…
Mourinho ! Peut-on en dire autant pour le coach d’une équipe nationale ? Après l’Euro 2004 où il entrainait les bleus, Jacques Santini a entraîné Totenham. Il n’a pu prendre dans ses bagages aucun des 23 bleus qui avaient disputé l’Euro…
Plus que tout, l’individualisme et l’égo des joueurs dans les clubs (qui les paient) sont plus élevés que lorsqu’ils jouent pour leurs équipes nationales. Voir Lionel Charbonnier, gardien remplaçant des bleus lors de la demi-finale de la coupe du monde 1998 contre la Croatie, se lever du banc et demander au public d’encourager son équipe est une image on ne peut plus éloquente. Qu’Andrei Shevchenko ou Carlo Cudicini, joueurs de Chelsea remplaçants lors de la finale de la ligue des champions en fasse de même était totalement impossible. Dans ce même sens, Jean-Alain Boumsong était ravi de savoir qu’il était sélectionné dans le groupe des bleus pour rester sur le banc et remplacer une hypothétique blessure de Gallas ou Thuram. Ravi, il ne l’était pas sur le banc de la Juventus, qu’il a quitté en Janvier pour rejoindre l’équipe-type lyonnaise.
Un sélectionneur a certainement une part dans la réussite d’une nation dans une grande compétition, mais elle est nettement moindre. Elle se situe surtout dans la sélection des bons « 23 » puis du bon « 11 ». A Mexès près, et avec l’apparition de Patrice Evra dans le onze titulaire demain, Domenech a le mérite d’avoir vu juste.
A partir de là, quel que soit le système, c’est aux joueurs, aux hommes qu’ils sont de se surpasser, de donner des solutions, de jouer au niveau qui est le leur. Ce niveau qui a fait gagner les titres à leurs clubs, et qui les a déjà hissés pour trois d’entre eux (Thuram, Viera, Henry) sur le toit du Monde et de l’Europe avec les bleus. Pour éliminer les grosses cylindrées, cette équipe doit aussi avoir en son sein des joueurs expérimentés et meneurs dans l’âme. De futurs grands entraîneurs comme Blanc et Deschamps avaient montré la voie en 98 et 2000. Ils avaient donné la capacité à l’équipe de s’autogérer. A Claude Makelele, Lilian Thuram, Thierry Henry et Patrick Viera de s’approprier encore plus ce rôle. Et la France sera aujourd’hui à seize jours d’un troisième sacre européen.
9 juin 2008
Réussir son entrée!
Les Bleus vont enfin débuter leur Euro. Leur première rencontre les opposera aujourd’hui à 18h00 à la Roumanie. La première rencontre d’une équipe dans une grande compétition conditionne souvent le reste de sa performance dans la compétition.
Premiers matches des campagnes victorieuses
Les bleus ont remporté trois grandes compétition internationales : l’Euro 84 et la Coupe du Monde 98 disputés en France, et l’Euro 2000 disputé en Belgique et en Hollande. A chaque fois les bleus avaient rendu une bonne première copie en l’emportant tout en dégageant une grande solidité défensive. En 84, lors de leur premier match de poule, les bleus battent le Danemark 1-0. En 98, la France bat les Bafana Bafana Sud-Africains 3-0. Lors de l’Euro 2000, les bleus battent encore le Danemark 3-0 lors de leur match d’ouverture. Un match liminaire victorieux avec la manière donne beaucoup de confiance aux joueurs, conforte le sélectionneur et ses assistants sur leurs choix tactiques et sur la préparation physique pré-Euro adoptée.
Les bleus dans le groupe de la mort
Tirés au sort dans le groupe de la mort avec l’Italie, la Hollande et la Roumanie, les hommes de Raymond Domenech n’auront pas d’autres choix que de l’emporter face à l’équipe la moins forte du groupe. La roumanie comptera essentiellement sur son attaquant vedette Adrian Mutu, dont la technique individuelle peut faire à elle seule basculer un match.
Mais vu l’état de forme de joueurs comme Ribéry, Benzema, Makelele et Coupet, et les bonnes performances lors des trois matches de préparation des bleus avant l’euro (2 vicoires, un nul, zéro but encaissé) il n’y pas lieu de s’inquiéter. Un nul ou une défaite hypothéquerait très vite les chances des bleus de passer le premier tour, avant d’affronter la Hollande et l’Italie.
Le cas Viera
Les derniers jours de la préparation des bleus ont été marqués par l’énigme Viera. La participation du capitaine des Bleus est incertaine en raison d’une blessure à la cuisse contractée lors d’un entraînement le 30 mai. Si on sait déjà qu’il ne jouera pas le premier match contre la Roumanie, on saura aujourd’hui s’il restera dans le groupe pour le reste de la compétition. Tout comme Zidane avant la coupe du monde 2002 et Desailly avant l’Euro 2004, les bleus se sont retrouvés avec un capitaine blessé à quelques jours du début de la compétition. A la différence des deux premières fois, le staff des bleus a communiqué avec un peu plus de transparence sur le pépin physique de l’homme au brassard, et n’exclut pas de disputer la compétition sans Viera, si on diagnostique que sa blessure le privera du second match. Pour les blessures de Zizou et Desailly, le staff avait pris la mauvaise décision de garder les deux joueurs dans l’effectif, tout en minimisant officiellement la gravité de leurs blessures. On connaît la suite, et l’incidence négative que cela avait eu sur la confiance et la concentration de l’équipe, notamment lors du premier match de la coupe du monde 2002 perdu contre le Sénégal 1-0.
Les bleus jouent cet Euro pour rentrer dans l’histoire. Il peut les mener vers un troisième sacre européen après ceux de 84 et 2000. La France rejoindrait ainsi l’Allemagne avec trois titres, et deviendrait indiscutablement la meilleure nation de foot de cette dernière décennie.
Premiers matches des campagnes victorieuses
Les bleus ont remporté trois grandes compétition internationales : l’Euro 84 et la Coupe du Monde 98 disputés en France, et l’Euro 2000 disputé en Belgique et en Hollande. A chaque fois les bleus avaient rendu une bonne première copie en l’emportant tout en dégageant une grande solidité défensive. En 84, lors de leur premier match de poule, les bleus battent le Danemark 1-0. En 98, la France bat les Bafana Bafana Sud-Africains 3-0. Lors de l’Euro 2000, les bleus battent encore le Danemark 3-0 lors de leur match d’ouverture. Un match liminaire victorieux avec la manière donne beaucoup de confiance aux joueurs, conforte le sélectionneur et ses assistants sur leurs choix tactiques et sur la préparation physique pré-Euro adoptée.
Les bleus dans le groupe de la mort
Tirés au sort dans le groupe de la mort avec l’Italie, la Hollande et la Roumanie, les hommes de Raymond Domenech n’auront pas d’autres choix que de l’emporter face à l’équipe la moins forte du groupe. La roumanie comptera essentiellement sur son attaquant vedette Adrian Mutu, dont la technique individuelle peut faire à elle seule basculer un match.
Mais vu l’état de forme de joueurs comme Ribéry, Benzema, Makelele et Coupet, et les bonnes performances lors des trois matches de préparation des bleus avant l’euro (2 vicoires, un nul, zéro but encaissé) il n’y pas lieu de s’inquiéter. Un nul ou une défaite hypothéquerait très vite les chances des bleus de passer le premier tour, avant d’affronter la Hollande et l’Italie.
Le cas Viera
Les derniers jours de la préparation des bleus ont été marqués par l’énigme Viera. La participation du capitaine des Bleus est incertaine en raison d’une blessure à la cuisse contractée lors d’un entraînement le 30 mai. Si on sait déjà qu’il ne jouera pas le premier match contre la Roumanie, on saura aujourd’hui s’il restera dans le groupe pour le reste de la compétition. Tout comme Zidane avant la coupe du monde 2002 et Desailly avant l’Euro 2004, les bleus se sont retrouvés avec un capitaine blessé à quelques jours du début de la compétition. A la différence des deux premières fois, le staff des bleus a communiqué avec un peu plus de transparence sur le pépin physique de l’homme au brassard, et n’exclut pas de disputer la compétition sans Viera, si on diagnostique que sa blessure le privera du second match. Pour les blessures de Zizou et Desailly, le staff avait pris la mauvaise décision de garder les deux joueurs dans l’effectif, tout en minimisant officiellement la gravité de leurs blessures. On connaît la suite, et l’incidence négative que cela avait eu sur la confiance et la concentration de l’équipe, notamment lors du premier match de la coupe du monde 2002 perdu contre le Sénégal 1-0.
Les bleus jouent cet Euro pour rentrer dans l’histoire. Il peut les mener vers un troisième sacre européen après ceux de 84 et 2000. La France rejoindrait ainsi l’Allemagne avec trois titres, et deviendrait indiscutablement la meilleure nation de foot de cette dernière décennie.
Inscription à :
Articles (Atom)