En nombre insuffisant, les députés ne pourront élire un nouveau president.Quatre députés anti-syriens ont déjà été assassinés : le compteur funéraire de Damas continue...
Le feuilleton présidentiel débute aujourd'hui au parlement libanais. L’élection présidentielle est l’un des principaux points de désaccord entre loyalistes et opposants. Les premiers, (soutenus par la France, les Etats-Unis, l’Onu et la majorité des pays arabes), veulent élire un président souverainiste, qui continuera dans la voie de l’indépendance, et pour l’arrêt des ingérences syriennes au Liban. Ils proposent 3 candidats : Nassib Lahoud, président du Renouveau Démocratique, Boutros Harb, député de Batroun, et Robert Ghanem, député du courant du Futur. L’opposition, soutenue par l’axe syro-iranien, menée par le Courant Patriotique Libre et le Hezbollah a comme unique candidat le général Aoun. Une troisième voie appelle à l’élection d’un président consensuel, qui serait accepté par les différentes parties. Cette option est défendue par le président de la chambre Nabih Berry. Il avait trouvé des échos favorables dans les deux camps jusqu’à l’assassinat du député anti-syrien Antoine Ghanem qui a durci la position du camp souverainiste.
Un report de l'élection risque de plonger le pays dans le chaos du vide institutionnel, et ferait planer encore plus le spectre d’une guerre civile.
Le feuilleton présidentiel débute aujourd'hui au parlement libanais. L’élection présidentielle est l’un des principaux points de désaccord entre loyalistes et opposants. Les premiers, (soutenus par la France, les Etats-Unis, l’Onu et la majorité des pays arabes), veulent élire un président souverainiste, qui continuera dans la voie de l’indépendance, et pour l’arrêt des ingérences syriennes au Liban. Ils proposent 3 candidats : Nassib Lahoud, président du Renouveau Démocratique, Boutros Harb, député de Batroun, et Robert Ghanem, député du courant du Futur. L’opposition, soutenue par l’axe syro-iranien, menée par le Courant Patriotique Libre et le Hezbollah a comme unique candidat le général Aoun. Une troisième voie appelle à l’élection d’un président consensuel, qui serait accepté par les différentes parties. Cette option est défendue par le président de la chambre Nabih Berry. Il avait trouvé des échos favorables dans les deux camps jusqu’à l’assassinat du député anti-syrien Antoine Ghanem qui a durci la position du camp souverainiste.
Un report de l'élection risque de plonger le pays dans le chaos du vide institutionnel, et ferait planer encore plus le spectre d’une guerre civile.
Interprétation de la constitution
Une polémique sur la constitution a alimenté le débat entre les deux camps, ces dernières semaines. D’un côté, l'opposition affirme que le scrutin ne peut avoir lieu sans la présence des deux tiers des députés dans l'hémicycle. De l'autre, la majorité (le mouvement du 14 mars) défend l’interprétation selon laquelle l’élection du président peut avoir lieu en présence uniquement de la majorité absolue, soit 65 députés sur 128.L’Assassinat d’Antoine Ghanem
L’assassinat, mercredi dernier, du député phalangiste Antoine Ghanem, augmente le compteur funéraire. Il était membre de la coalition du 14 mars, qui ne compte plus que 67 députés. Son assassinat est le dernier d’une longue série qui avait commencé avec Marwan Hamadé, et qui a déjà tué 3 députés de la majorité actuelle (Pierre Gemayel, Walid Eido et Gebran Tueni). Encore trois députés tués et les anti-syriens perdent la majorité à l'assemblée.
L’assassinat, mercredi dernier, du député phalangiste Antoine Ghanem, augmente le compteur funéraire. Il était membre de la coalition du 14 mars, qui ne compte plus que 67 députés. Son assassinat est le dernier d’une longue série qui avait commencé avec Marwan Hamadé, et qui a déjà tué 3 députés de la majorité actuelle (Pierre Gemayel, Walid Eido et Gebran Tueni). Encore trois députés tués et les anti-syriens perdent la majorité à l'assemblée.
La Syrie pointée du doigt
Le mouvement du 14 mars a pointé du doigt la Syrie. Damas chercherait à empêcher le courant souverainiste d’élire un président hostile au régime de Bachar Al-Assad. Les assassins veulent provoquer les mêmes effets que ceux engendrés par la mort de Pierre Gemayel : de nouvelles élections et le remplacement d'un anti par un pro-syrien. L’opposition obtiendrait un siège supplémentaire par le fait accompli. D’autant plus qu’à Aley, où Ghanem a été élu en 2005, les chances de l’opposition sont très fortes depuis l’alliance conclue en 2006 par le Courant Patriotique Libre du général Aoun avec le Hezbollah.
Le mouvement du 14 mars a pointé du doigt la Syrie. Damas chercherait à empêcher le courant souverainiste d’élire un président hostile au régime de Bachar Al-Assad. Les assassins veulent provoquer les mêmes effets que ceux engendrés par la mort de Pierre Gemayel : de nouvelles élections et le remplacement d'un anti par un pro-syrien. L’opposition obtiendrait un siège supplémentaire par le fait accompli. D’autant plus qu’à Aley, où Ghanem a été élu en 2005, les chances de l’opposition sont très fortes depuis l’alliance conclue en 2006 par le Courant Patriotique Libre du général Aoun avec le Hezbollah.
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